Sa destitution a eu lieu mercredi 27 septembre 2023, le temps du Conseil municipal extraordinaire convoqué par le préfet du Moungo. Les travaux avaient pour cadre le foyer municipal de Penja. « Parmi les 35 conseillers municipaux que compte cette commune en majorité du MPCN, 23 ont répondu présents, 11 absents et 01 décès (Paul Eric Kingue, ndlr).
Débuté aux alentours de 10h30 min après vérification du quorum, par le secrétaire général de la mairie de Njombe-Penja, les travaux se sont déroulés à huis clos en présence du préfet du Moungo et de son état-major, du sous-préfet de Njombe-Penja, du délégué régional Littoral et départemental Moungo du Mindevel, du maire de Njombe-Penja bien qu’ayant quitté la salle avant la fin des travaux, sans qu’on n’ait une explication officielle et sans toutefois répondre présent lors du traditionnel appel de vérification du quorum, son absence étant constatée de fait », rappelle le journaliste Riphin Ngoppe, repris par nos confrères de actucameroun.com.
Il informe par ailleurs qu’au cours de ce conseil municipal extraordinaire, les conseillers municipaux ont voté deux délibérations ; à savoir, la destitution du maire Manfo René pour opacité dans la gestion des affaires de la mairie et absentéisme notoire. « La deuxième délibération votée concerne la destitution du 4e adjoint au maire Tchuente Médard qui aurait indûment perçu son salaire, pendant son séjour à la prison principale de Nkongsamba pour viol sur mineure ».
Njombe-Penja dans l’expectative. Du côté des 23 conseillers municipaux qui étaient présents, tous saluent cette décision, mais du côté de la population, les opinions sont plutôt divergentes. Les pros Manfo René reprochent aux conseillers municipaux de jouer pour leurs propres intérêts. Selon leurs déclarations, les conseillers municipaux seraient les seuls responsables de la situation chaotique que traverse la mairie de Njombe-Penja à cause de leur comportement égoïste.
Ils estiment que le choix de déposer le maire Manfo en moins de 2 ans des élections n’a pas de sens, ajoutent-il. « Alors que de l’autre côté, c’est tout le contraire. Ses pourfendeurs estiment que le maire Manfo René n’a pas les qualités pour conduire la mairie de Njombe-Penja vers de verts pâturages, à cause de sa désinvolture en faveur du développement de leur localité, sa condescendance vis-à-vis de ses conseillers municipaux avec qui la collaboration est au point mort ».
Bien qu’ayant été déposé, par ses conseillers municipaux en séance plénière, consacrée à l’audition du maire et de son 4e adjoint, le maire Manfo René selon les indiscrétions va amener ce contentieux sur le terrain judiciaire. Toute chose qui va plonger davantage la mairie de Njombe-Penja dans le chaos avec un personnel qui accuse 09 mois d’arriérés de salaire et 41 % des projets tombés en forclusion entre le 21 mai 2021 et le 31 décembre 2022. Même si par ailleurs, le 1er adjoint Ename Antoine assume l’intérim en attendant le vote probable du nouveau maire, rien n’est encore gagné si on s’en tient aux vives querelles qui divisent l’opinion publique de Njombe-Penja.