Le ministre de l’Eau et de l’Énergie Gaston Eloundou Essomba sait faire des promesses. Après celles non tenues de 2024, il fait de nouvelles promesses pour 2025. Le 7 février dernier au palais des Congrès, en marge de la conférence annuelle des services centraux et déconcentrés du ministère qu’il dirige, Gaston Eloundou Essomba a dévoilé la feuille de route de son département ministériel.
Pour Shance Lion, « ceci s'est fait au moyen de très grandes annonces, comme cela fût déjà le cas en 2024 devant le Gecam ». Voici ce que l’autorité a dit.
2025 sera pour nous une année de la recherche de l’impact dans le sous-secteur eau et électricité. Il est vrai que certains ouvrages sont en train d’entrer en production, soit dans le secteur de l’Eau soit dans le secteur de l’électricité. Mais l’impact devrait être beaucoup plus perceptible au niveau des populations. Je tiens à préciser que le secteur Eau et Électricité est subdivisé en trois segments production, transport, distribution.
Il faudrait assurer une adéquation entre les trois segments. Voyez-vous, on peut en produire plus. Mais si on n’est pas efficace et efficient dans le transport et la distribution, il peut arriver que cela ne soit pas perceptible au niveau des populations. Nous pensons que c’est à ce niveau-là qu’il y a problème aujourd’hui.
Au niveau du secteur de l’électricité en 2025, on va remplacer la plupart des transformateurs qui sont aujourd’hui vétustes ou dépassés. Nous allons travailler sur les lignes d’ossatures pour éviter les interruptions qui sont dues aux chutes des poteaux en bois.
Nous avons au moins 1 600 000 poteaux en bois aujourd’hui et au moins 40 % sont vétustes. Voilà pourquoi nous sommes en train d’engager une vaste campagne de remplacement des poteaux en bois par des poteaux en béton. Ceci va nous permettre d’avoir un réseau beaucoup plus stable.
En ce qui concerne le secteur de l’eau, on va faire beaucoup de travaux d’extension des réseaux pour amener l’eau dans les nouveaux quartiers. Dans la même veine, on va travailler dans les réseaux qui existent déjà pour donner beaucoup plus de pression parce qu’il y a des points qui sont tel que même quand le réservoir est plein, l’eau n’y arrive pas. Il faudra installer des dispositifs de suppression pour permettre à ces points d’avoir accès à l’eau potable.
Entre temps, regrettent Shance Lion, « les ménages continuent de vivre au rythme des délestages et des incendies des fois mortels, lors du retour brusque du courant électrique, après des heures, des jours voir des semaines d'interruption ».