Actualités of Thursday, 18 May 2023

Source: www.camerounweb.com

Cameroun : un puissant empoisonneur se confesse à ses victimes

Il a rendu l'âme après sa confession Il a rendu l'âme après sa confession

Au Cameroun, le phénomène est devenu récurrent. Des personnes en bonne forme tombent subitement malade et décèdent rapidement. Sans aucune autopsie, la thèse de l’empoisonnement revient sur toutes les langues. Dans ce témoignage, un Camerounais raconte sa rencontre avec son empoisonneur.

Je suis Benjamin, j’ai aujourd’hui 48 ans marié et père d’un joli garçon de 11 ans. Voici mon histoire:

Il y a 15 ans, j’étais promu à un bel avenir, délégué médical, un très bon salaire, un avenir certain avec des postes à responsabilités dans l’entreprise où j’étais embauché. Dans le cadre du travail, nous nous sommes retrouvés au Burkina Faso avec des collègues pour 3 jours de séminaire.

De retour de ce fameux séminaire, j’ai commencé à me sentir mal, très mal au ventre, vomissement douleur infernale, maux de tête, je souffrais vraiment. Je maigrissais comme un sidéen. J’ai fait tous les hôpitaux mais rien. J’ai fait presque toutes les églises, j’ai consulté les plus grands guérisseurs du pays mais également ceux des pays voisins, ils ont été unanimes j’ai été empoisonné mais par qui?

J’ai fait 10 ans de maladie, j’ai été paralysé du côté gauche, j’ai fait 2 mois de coma et 1 an de rééducation, évidemment j’ai perdu mon boulot, mes amis, mes collègues et certains membres de ma famille... Dieu aidant, j’ai pu faire face à la vie, j’ai été assisté par ma meilleure amie qui ne m’a jamais abandonné, et avec l’aide de mon frère aîné, j’ai pu monter une petite entreprise qui marche bien.

J’ai gardé des séquelles de la maladie, j’ai encore des difficultés à marcher mais ça va. Je me suis marié avec ma meilleure amie et nous avons un garçon. Il y a quelques mois, j’ai appris qu’un ancien collègue me cherchait, nous étions amis avant d’être des collègues, ça a été pour moi un plaisir d’avoir de ces nouvelles.

Il est passé me voir avec son pasteur et la suite de leur visite m’a laissé un goût amer. En larmes, il m’a avoué être celui qui m’avait empoisonné... mon ami! Mon collègue ! On a vécu tellement de choses ensemble, j’étais sans mot, je n’ai même pas osé lui demander pourquoi?
Le mardi dernier j’ai appris qu’il est décédé d’insuffisance rénale.