Actualités of Monday, 28 October 2024

Source: L'oeil du Sahel

Cameroun : un ‘redoutable’ militaire aux arrêts et aux mains de la SEMIL, voici ce qu’il a commis comme crime

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Le nommé Bienvenue Djafna était en possession d'un pistolet automatique, d’un chargeur garni de trois munitions de 9 millimètre et d’un étui lors de son arrestation le 13 octobre 2024. «De son exploitation, il ressort qu'il a acquis cette arme au Tchad voisin. Il n'a toujours pas dit l'usage qu'il en fait», renseigne Dieudonné Gandebe, officier de police à la division régionale de la Police judiciaire de l’Extrême-Nord. Le jeune homme de 32 ans a été capturé par les éléments de la division régionale Police judiciaire de l’Extrême Nord, au quartier dit «Pont vert», grâce à un informateur. Interpellé sur l’origine de l'arme qu'il détenait, Bienvenue Djafna déclare l’avoir achetée à Ndjamena chez un certain Ahmet, qui serait un soldat. L'usurpateur d'identité a donc été présenté devant la juridiction compétente le 25 octobre 2024. « … Il était accompagné d'un militaire camerounais.

Ce dernier a été remis à la Sémil (Sécurité militaire, Ndlr). Le faux militaire qui s’était d'abord présenté comme un militaire tchadien, a été ramené à l'unité pour vérification. Alors une fois à l'unité, il s'est rétracté en disant qu’il a menti et qu’il n'était pas militaire tchadien, mais plutôt un employé civil au BIR», confie le commissaire divisionnaire Chetima Mala Abba, délégué régional de la Sécurité nationale de l’Extrême Nord. Notons que cette arrestation a été possible grâce à la collaboration des populations. « Cela va en droite ligne de ce qu'on appelle police de proximité, c'est-à-dire la relation étroite entre la police et la population, pour endiguer ce phénomène qui perdure dans la région de l'Extrême-Nord.

Nous appelons donc la population à plus de vigilance et à collaborer davantage avec nos services pour réduire à sa simple expression ce phénomène de banditisme», ajoute l’officier. Les charges retenues contre le nommé Bienvenue Djafna sont entre autres détention illégale d'armes et de munitions, préparatifs dangereux, usurpation d'identité, … Il est principalement visé par l’article 237 du Code pénal camerounais qui dispose en son alinéa 1 que «Est puni d'un emprisonnement de trois (03) mois à un (01) an et d'une amende de cinquante mille (50 000) à trois cent mille (300 000) francs ou de l'une de ces deux peines seulement, celui qui, sans autorisation légalement requise, fabrique, exporte, importe, détient, cède ou vend une arme ou des munitions». L’alinéa 2 prévoit que «les peines sont doublées en cas de port d'arme hors du domicile». Ce cas n’est pas isolé. Il fait partie des actions menées par la police dans le but de lutter contre la grande criminalité ambiante dans la ville de Maroua et par extension dans la région de l’Extrême-Nord.