Le poste de douane de Tchabal, à quelques kilomètres de Ngaoundéré, a encore fait parler de lui. Le 23 novembre 2024, les éléments de la Zone III de l’opération Halte au Commerce illicite (Halcomi III) ont stoppé net des contrebandiers.
Ces derniers se sont présentés comme délégués médicaux, à grand renfort d’une ambulance médicale. « Ils avaient chargé 40 sacs d’emballages plastiques non biodégradables et un ballot de produits pharmaceutiques », relève une source douanière. Leur subterfuge n’a pas fonctionné face aux douaniers astucieux et avisés du poste de Tchabal.
Ceux-ci, au sommet de leur art, parviendront ce même 23 novembre à traquer une grosse cylindrée aux allures sécuritaires. De faux agents de la défense sont tombés dans la nasse, venant de Garoua et croyant pouvoir rallier Yaoundé.
« Ils étaient à bord d’un véhicule de marque Toyota Prado. Ils pensaient passer le cordon sécuritaire à l’aide d’une plaque minéralogique du ministère de la Défense. Leur attitude trahissait une contrebande vite découverte. Rien ne les caractérisait comme étant des militaires. Bien plus, le numéro de châssis du véhicule n’existe pas dans la base de données de l’application Cosmas », relate notre source.
Ces deux grosses prises rappellent encore aux contrebandiers que le poste de contrôle douanier de Tchabal est infranchissable. Le dernier à l’avoir appris à ses dépens est ce militaire parti de Maroua qui s’est finalement retrouvé dans les locaux de la Sécurité militaire (Semil) à Ngaoundéré, puis à Yaoundé.
Avec sa cargaison de 3 144 munitions enfouies dans la soute d’un bus de transport, c’est bien à Tchabal qu’il a été cueilli. Les contrebandiers innovent dans l’art du mal, mais les douaniers perfectionnent davantage leurs filets.