Au Cameroun, l’homosexualité est une infraction pénale sanctionnée par une peine de prison. C’est la raison pour laquelle les personnes homosexuelles sont réticentes à évoquer publiquement leur orientation sexuelle de peur de représailles. Ce sont ces représailles que craint Andrea Fidèle Fouda Hiag au point de tuer son délateur. L’adolescente de 19 ans ne supportant pas que son secret soit révélé a poignardé son ami d’enfance Christian Romaric Ndong Simgba par qui l’affaire a éclaté.

Depuis, Andrea séjourne à la prison principale de Yaoundé Kondengui. Si elle est reconnue coupable de meurtre avec préméditation, elle risque la peine de mort. L’accusée et son conseil plaident pour la légitime défense. La jeune Andrea dit se sentir en danger et s’être défendu. Elle devra convaincre les juges pour s’échapper à la peine capitale.

Pour les confrères de Camer.be, cette affaire met en lumière les discriminations que vivent encore les personnes homosexuelles au Cameroun.

« Andrea Fidèle Fouda Hiag encourt la peine capitale si elle est reconnue coupable de meurtre avec préméditation. Ce cas soulève des questions sur la justice et les droits humains au Cameroun, un pays où la peine de mort est encore en vigueur pour certains crimes graves. Les défenseurs des droits humains suivent de près cette affaire, plaidant pour une révision des lois sur la peine de mort et une prise en compte des circonstances atténuantes dans le jugement d’Andrea », écrit le média.

L’audience de la jeune fille a été déjà reportée une fois. Ses avocats se donnent le temps de mieux se préparer alors que la famille de victime réclame justice afin de faire leur deuil.

« Le procès d’Andrea Fidèle Fouda Hiag est attendu avec impatience. La prochaine audience devrait permettre de clarifier les circonstances exactes de la mort de Christian Romaric Ndong Simgba et de déterminer si les actions d’Andrea peuvent être considérées comme de la légitime défense ou si elles relèvent du meurtre prémédité », écrit le journal.