Actualités of Monday, 24 October 2022

Source: www.camerounweb.com

Cameroun : une crise institutionnelle annoncée, le peuple prévenu pour la secousse

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L’actualité au sommet de l’Etat est très dense ces derniers mois avec des scandales interminables. A quelques années seulement de la très attendue élection présidentielle de 2025, de grands bouleversements sont annoncés au sein de la République.

Malgré son âge avancé (89 ans), le leader du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) Paul Biya serait toujours celui qui prend les décisions fortes.

Contrairement à ce qui est revenu de plus en plus ces dernières années aux oreilles des observateurs de la scène sociopolitique nationale, Paul Biya ne laisse passer aucune décision sans donner son aval.

Avant 2025, le locataire du palais d’Etoudi veut changer beaucoup de choses. Les tractations ont déjà commencé avec le fameux mandat d’emmener émis contre le Secrétaire général de la présidence de la République (SGPR) et ministre d’Etat Ferdinand Ngoh Ngoh.

Si même l’un des alliés les plus fidèles à Paul Biya ces dernières années n’est plus intouchable, qui l’est finalement ? Personne, peut-on répondre.

Ferdinand Ngoh Ngoh va être faire auditionné dans l’enquête relative au scandale de la gestion des fonds Covid-19. Surtout que plusieurs personnes ont déjà garanti qu’elles ont obéit aux consignes de l’homme à la punk qui leur a présenté « les hautes instructions ».

Dans sa parution du lundi 24 octobre 2022, le journal Repères a mis à sa Une : « Fracture au sommet de l'Etat : Le fossé se creuse ».

Pour le média en question, il est très clair que le pouvoir judiciaire est « déterminé à phagocyter l’exécutif, à travers des manœuvres bien huilées. Le patron de ce ministère ne rendant plus compte au chef de l'Etat à qui il dénie désormais toutes prérogatives ».

Par ailleurs, souligne Repères, « en témoignant le mandat d’amener du Tribunal criminel spécial (TCS) contre le Secrétaire général de la présidence de la République, que le président de la République, le garant de la politique d’orientation judiciaire, a eu connaissance qu’à travers les réseaux sociaux ».

Autrement dit, « ces procédés récurrents frisent ainsi la défiance, mais surtout tendent à révéler à l’opinion l’existence d’une crise institutionnelle au Cameroun ».

Par ces lignes, le journal éveille les citoyens qui sont maintenant informés que les jours, semaines ou mois à venir seront tumultueux. Le changement passe toujours par des périodes sociopolitiques moins calmes. L'alternance tant désirée par le peuple camerounais approcherait mais tout indique que ce ne serait pas à n'importe quel prix.