Actualités of Monday, 19 June 2023

Source: Le Messager

Cameroun : une distinction continentale pour Paul Biya, Maurice Kamto oublié

La péninsule de Bakassi est à l’honneur. La péninsule de Bakassi est à l’honneur.

Cet événement couplé à la 3e édition des Awards de l'Avenir se tiendra le 14 août prochain au Hilton hôtel de Yaoundé sous le thème « Paul Biya, le sage africain » et en présence de 15 pays africains. C’est sans conteste l’évènement de l’année en Afrique. Il se déroulera le 14 août prochain à l’hôtel Hilton de Yaoundé.

Pour cette troisième édition des Awards de l’Avenir placée sous le thème, « Paul Biya, le Sage africain » , la péninsule de Bakassi est à l’honneur. « Ce sera en effet l’occasion de célébrer les 15 ans de la rétrocession de Bakassi au Cameroun » , commente le commissaire à l’organisation, Zéphirin Koloko. En effet, il y a plus de 15 ans, alors que le Cameroun et le Nigéria se disputent ce bout de territoire, sous l’égide des Nations Unies, les belligérants vont choisir de se tourner vers la Cour internationale de justice, qui rendra en 2002 une décision favorable à l’Etat du Cameroun.

Dans la foulée, des accords seront signés à Greentree aux Etats-Unis, pour une meilleure mise en œuvre de la décision de la CIJ. Raison pour laquelle, les Awards de l’Avenir de cette année ont véritablement traversé les frontières nationales pour se transformer en évènement international. Le comité d’organisation annonce ainsi la présence de nombreux chefs d’Etat africains dont celui du Nigéria. A cet effet, un prix spécial sera remis au président camerounais : « Prix du sage africain ». « Vous savez, choisir la voie diplomatico-judiciaire plutôt que celle des armes, a été une option salutaire pour le Cameroun. Ce choix a été opéré par le président Biya, qui a ainsi évité que le Golfe de Guinée ne se retrouve dans un climat d’instabilité. Ce fut une décision sage » , explique Zéphirin Koloko.

Dans un éditorial récemment signé dans le journal l’Avenir, Aminatou Ahidjo, membre du comité scientifique, a indiqué que « lorsque les populations et les autorités de notre grand voisin le Nigéria s’installent dans la péninsule camerounaise de Bakassi, très peu de personnes pouvaient parier que le Cameroun récupérerait ce bout de territoire hautement stratégique, logé dans l’Atlantique, sans faire la guerre à notre voisin et frère, le Nigéria. Le président Paul Biya sait ce que vaut une guerre. Il connait son coût humain, matériel et financier. Il sait également qu’une guerre, même gagnée, laisse toujours des stigmates indélébiles sur ce vainqueur ; moralité, il faut l’éviter. Voilà pourquoi le chef de l’Etat avait opté pour la voie de la négociation pour retrouver la souveraineté nationale sur ce territoire. Il savait que le droit international et l’histoire sur ce dossier, étaient du côté du Cameroun ».

Le temple de l’excellence Bien entendu, des prix seront aussi remis à la partie nigériane ainsi qu’à l’Onu, pour leur rôle dans la résolution pacifique de ce conflit. A moins de deux mois de l’échéance, la pression est intense, la mobilisation aussi. Puisqu’en marge des célébrations liées à la rétrocession de Bakassi au Cameroun, des prix seront remis aux acteurs politiques, économiques, aux entreprises, aux membres de la société civile, à la fois camerounais et africains. Les personnes honorées à cette 3ème édition viennent des horizons géographiques et professionnels divers. Leur dénominateur commun est l’esprit de créativité, le sens du devoir, le mérite et le succès. C’est tout cela qui a été examiné attentivement par un jury compétent au sein duquel des personnalités qui sont des références dans leur domaine respectif, ont planché, afin de reconnaitre l’excellence de chaque lauréat. « Nous voulons faire des Awards de l’Avenir, le « Temple de l’excellence ».

Que ce temple soit le passage « obligé » de ceux qui voudraient être : grands penseurs comme Voltaire, Rousseau, Mongo Beti. De ceux qui voudraient être révolutionnaires comme Lumumba ou Sankara. De ceux voudront inventer comme Einstein. Ceux qui rêvent de créer comme Fotso Victor, comme Kammogne d'Afriland First Bank. Ceux qui voudront former comme Meloné. Ceux qui voudront éblouir comme Roger Milla … » , conclut Aminatou Ahidjo.