Ils revendiquent les meilleures conditions de travail. Si rien n’est fait un mouvement d’humeur est prévu dès le 16 décembre 2024. Le Comité ad-hoc créé depuis 2023 par le chef du gouvernement tarde à donner les résultats pour améliorer les conditions des travailleurs précaires.
Le service public risque d’être perturbé dans les hôpitaux publics pendant ces périodes de fêtes de fin d’année. Une grève dans les formations sanitaires publiques est annoncée dès le 16 décembre 2024. C’est la substance d’un préavis de grève signé deux syndicats regroupant le personnel de santé en service dans les hôpitaux.
Il s’agit du syndicat national des personnels médico-sanitaires et Capsanté. Le personnel de santé entend protester contre la coupe abusive des salaires du personnel de santé depuis le mois de septembre 2024. En signe de protestation contre cette coupe de salaire, les deux syndicats signataires du préavis de grève ont adressé une correspondance le 13 octobre au ministre des Finances.
Ils sont inquiets d’avoir constaté que plusieurs de leurs collègues ont qui bénéficiaient d’une prime de 2400 FCFA ont été de manière abusive privés de cette prime. Ils dénoncent également l’utilisation abusive et l’esclavagisme de plusieurs employés dans les formations sanitaires ; les affectations illégales des personnels pour abus de fonction de certains responsable d’hôpitaux. Selon le préavis de grève, la non reconstitution des carrières des ex-temporaires des hôpitaux publics de 2010, la non attribution des primes de santé et de l’indemnité de non logement aux personnels de santé et la non prise en charge du personnel de santé malade », sont les raisons qui justifient ce mécontentement dans les formations sanitaires.
Les syndicalistes disent ne plus être capables de supporter, ce qu’ils qualifient comme étant du « dilatoire ».
Ils affirment que leurs doléances ont été formulées depuis plus de dix ans aux membres du gouvernement. « Chaque fois les promesses sont faites juste pour lever le mot d’ordre de grève et après les promesses aucun résultat concret n’est visible sur le terrain », déplore Sylvain Nga Onana, syndicaliste. Ils sont fatigués d’attendre les premiers résultats du comité ad-hoc mis en place en 2023 par le gouvernement. Après une série de grève qui avait secoué plusieurs formations sanitaires en 2023, un Comité interministériel ad-hoc chargé d’examiner les revendications formulées depuis 2012 avait été créé par un arrêté du Premier ministre chef du gouvernement.
Ce comité ad-hoc placé sous l’autorité du Premier ministre avait été chargé: d’examiner les revendications formulées par le personnel de santé dans le cadre d’un dialogue social, d’actualiser la liste des personnels de santé en situation de précarité et de définir les critères objectifs à remplir pour la contractualisation progressive des personnels en situation de précarité de faire les propositions de mesures concrètes à prendre pour leur prise en charge. Ledit comité ad-hoc est composé de plusieurs administrations.