Actualités of Friday, 11 March 2022

Source: www.camerounweb.com

Cameroun : voici comment les dossiers des enseignants ont été livrés aux termites

Les dossiers sont dans un état piteux Les dossiers sont dans un état piteux

• Les dossiers sont dans un état piteux

• Ils ont envie quitté le ministère de la Fonction publique

• Le traitement aurait commencé


« Voilà donc les dossiers des enfants des gens. A l’ère du numérique, du tout virtuel, remplir ou trimbaler une telle paperasse pour une simple intégration à la fonction publique relève de l’archaïsme ». C’est à travers ces mots que le journaliste Jean Bruno Tagne a manifesté son indignation après la fuite des images des dossiers des enseignants déposés depuis des années au ministère de la fonction publique.

Les dossiers dont certains sont oubliés dans les placards depuis des dizaines d’années se retrouvent dans un était piteux. Certains sont d’ailleurs irrécupérables, comme le témoignent les images. Les termites ont endommagé la plupart des dossiers.

Notons qu’en grève depuis le 17 février dernier, les enseignants du secondaire sont invités à regagner les salles de classes après l’annonce des mesures prises par le chef de l’Etat pour mettre fin à la crise. C’est la ministre Pauline Nalova Lyonga qui a lancé cet appel aux grévistes.

« Je demande aux enseignants de regagner les salles de classe car le Président de la République demeure à leurs côtés« , a laissé entendre la ministre de l’enseignement secondaire.

Son collègue de la communication et porte-parole du gouvernement, René Sadi a déclaré que chef de l’Etat suivait attention la situation des enseignants. «Les revendications des enseignants ont toujours fait l’objet de l’attention du gouvernement et plus particulièrement du Chef de l’État. L’intérêt pour l’éducation de nos jeunes compatriotes a toujours été au premier rang de ses préoccupations« , a assuré le Mincom.



Grève des enseignants : Dieudonné Essomba met à nu 'l’arnaque' de Ngoh Ngoh


La note du secrétaire général de la présidence de la République répercutant les hautes instructions du chef de l’Etat Paul Biya ne convainc ni les enseignants encore moins Dieudonné Essomba. Invité dans la matinale d’ABK Radio, l’économiste émet des doutes sur les démarches de l’exécutif. Le budget de l’Etat étant préalablement voté au parlement, il s’interroge sur la procédure du décaissement des fonds réclamés par les enseignants.

''Le budget du Cameroun a été voté par l'Assemblée Nationale. D'où vient-il que ce soit le gouvernement qui décide en pleine année budgétaire de décaisser des milliards pour payer les enseignants sans s'en référer au parlement ?'', s’interroge-t-il.

A la suite de cette note de Ferdinand Ngoh Ngoh, laministre de l’enseignement secondaire, Pauline Nalova Lyonga a invité hier, les enseignants à reprendre le chemin des classes. ‘’ Je demande aux enseignants de regagner les salles de classe car le Président de la République demeure à leurs côtés’’, a-t-elle déclaré.

Le porte-parole du gouvernement Emmanuel René Sadi a également tenté de convaincre les enseignants de la bonne volonté de l’exécutif. ‘’ «Les revendications des enseignants ont toujours fait l’objet de l’attention du gouvernement et plus particulièrement du Chef de l’État. L’intérêt pour l’éducation de nos jeunes compatriotes a toujours été au premier rang de ses préoccupations’’, a-t-il déclaré.

Pour rappel, les nouvelles mesures prises par Paul Biya consistent entre autres à :

- procéder au paiement à partir du mois de mars 2022 du complément salarial mensuel à verser aux enseignants (titulaires ou non de décret d'intégration) qui ne perçoivent actuellement que les 2/3 de leur salaire et de de l'indemnité de non logement due aux enseignements qui n'en perçoivent pas

- apurer à compter du mois de mai 2022 et de manière progressive, en tenant compte de l'antériorité des promotions, les rappels relatifs à l'indemnité de non logement et au complément salarial dus aux enseignants

- procéder au paiement échelonné à compter du mois de juin 2022 des rappels relatifs aux avancements et reclassements des enseignants.