• Paul Chouta a été violemment agressé
• Le journaliste avait fait des révélations sur les circonstances de la mort de Hamidou
• Sa version des contraste avec celle des autorités du pays
Sur sa page TGV de l’Info tout comme sur le site Camerounweb.com, Paul Chouta s’était attelé à la couverture du mouvement de grève des enseignants qui fait déjà trois semaines. Il fait partie des tous premiers lanceurs d’alerte à avoir mis au grand jour la situation de l’enseignant Hamidou qui a travaillé pendant dix ans sans salaire avant de rendre l’âme le 08 mars 2022 en alors que la grève battait son plein. Les premiers documents officiels qui attestent la mort du professeur d’éducation physique indiquent ce dernier était décédé d’une crise cardiaque à Centre Médical d'Arrondissement de Beka au Cameroun. Paul Chouta a mené ses investigations et démontré que Hamidou a rendu l’âme à Jimeta au Nigéria dans les bras de son épouse.
‘’Ilest décédé à l'hôpital de Jimeta au Nigeria. La ville de Jimeta est située dans l'État d'Adamawa à l'est du Nigeria. Son épouse qui l'a confirmé ce matin était celle qui l'a accompagné dans cet hôpital du Nigeria. HAMIDOU s'y est rendu hier mardi matin au détriment du CMA de Beka parce que son cas nécessitait une évacuation urgente. Le CMA de Beka n'étant pas assez équipé comme l'hôpital de Jimeta. Une fois à Jimeta il rend l'âme aux environs de 11h.’’, révèle Paul Chouta.
Le lanceur d’alerte explique par la suite comment la dépouille de l’enseignant malheureux s’est retrouvée dans un centre médicosocial au Cameroun.
‘’C'est après sa mort qu'il est conduit au CMA de Béka où on attendait le sous-préfet et le proviseur du lycée de Beka. De là, des appels sont venus de Yaoundé pour demander que le corps soit déposé à la morgue de Garoua pour attendre les obsèques officiels. << Quand on nous a annoncé sa mort il était encore à l'hôpital à Jimeta ( ville du Nigeria). Il est revenu au Cameroun déjà mort, le médecin a juste fait le constat. Mais l'information n'est pas directement sorti parce que le proviseur devait d'abord s'entretenir avec la hiérarchie.
Peut-être c'est le sous-préfet qui a demandé au médecin de faire de la sorte>> , confie à camerounweb.com une source très proche de la famille. Alors que le même certificat de décès atteste qu'il est décédé de suite d'arrêt cardiaque, son épouse déclare quant à elle qu'il trainait une maladie en lui qui le rongeait depuis des années. Tout ceci remet en question le certificat de genre de mort et porte à croire qu'il a été trafiqué. Pour quel intérêt ? On ne saurait répondre à cette question pour le moment. Mais toujours est-il que ça crée des suspicions.’’, explique-t-il.