Contrairement aux informations distillées dans la presse, l’affaire Covidgate n’est pas la source des ennuis judiciaires du secrétaire général de la présidence de la République. Ferdinand Ngoh Ngoh selon des sources proches de la présidence de la République est désormais dans les viseurs de Paris qui ne lui pardonne pas sa lettre en date du 24 février 2020 dans laquelle il condamnait l’attitude paternaliste de la France au Cameroun. Ngoh Ngoh est également accusé de faire le jeu des USA et d’Israel au détriment de la France. Paris veut s'en séparer avant le grand remaniement. CamerouWeb vous propose l’intégralité de la lettre.
La Présidence de la République du Cameroun exprime sa profonde préoccupation au sujet du contenu de l’échange, abondamment relayé dans les réseaux sociaux, entre le Président de la République Française et un activiste, le 22 février 2020 à Paris.
La Présidence de la République du Cameroun rejette fermement tant les allégations mensongères dudit activiste que les propos surprenants du Président de la République
Française.
La Présidence de la République du Cameroun tient à rappeler que :
- les Camerounais dans leur immense majorité, ont à l’occasion de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018 renouvelé massivement leur confiance au Président Paul BIYA, pour les guider dans la lutte pour la paix, la sécurité, le développement, la consolidation de l’Etat de droit, de la démocratie et de l’Unité nationale;
- le Président de la République du Cameroun est comptable de son action devant le seul Peuple camerounais souverain et non devant un dirigeant
étranger fût-ce d’un pays ami ;
- le Président de la République est pleinement engagé dans l’accomplissement de la lourde et exaltante mission que Dieu Tout Puissant et le Peuple souverain lui ont confiée et n’a pas besoin pour ce faire de pression extérieure ;
- depuis la survenance de la crise dans les Régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, Il n’a ménagé aucun effort pour y trouver des solutions pacifiques. Ces efforts ont culminé avec la tenue du Grand Dialogue National dont les recommandations sont progressivement mises en œuvre ;
- le Chef de l’Etat a donné des instructions claires et fermes pour que les Forces de Défense et de Sécurité accomplissent toujours leur devoir avec professionnalisme et pour que les allégations relatives à d’éventuelles exactions fassent systématiquement l’objet d’enquêtes et le cas échéant, de sanctions appropriées.
La Présidence de la République réitère l’appel lancé le 10 septembre 2019 par le Chef de l’Etat aux pays qui abritent les promoteurs de la haine et de la violence au Cameroun, d’agir contre ces criminels et leur demande de se garder de se laisser instrumentaliser par leur propagande mensongère.
La Présidence de la République demande aux Camerounais de garder leur calme, de vaquer tranquillement à leurs occupations et de continuer, comme par le passé, à œuvrer au renforcement
des liens d’amitié historiques qui existent entre le Cameroun et la France./-
Fait à Yaoundé, le 24 février 2020
LE MINISTRE D’ETAT, SECRETAIRE GENERAL DE LA PRESIDENCE,
Ferdinand NGOH NGOH