Amougou Bélinga n’est pas encore situé sur son sort dans l’affaire d’assassinat du journaliste camerounais Martinez Zogo. Il pourrait cependant être rattrapé par les dossiers sur lesquels investiguait le journaliste avant sa mort. En effet l’animateur de l’émission « Embouteillages » était en possession de nombreux documents attestant les marchés frauduleux gagnés par les sociétés d’Amougou Belinga. D’autres documents illustrent implicative active de « l’homme d’affaires » dans le siphonage des lignes 94 et 65 logés au ministère de l’économie.

Les nouveaux documents mis en circulation sur les réseaux sociaux par Courrier Diplomatique font état de centaines de marchés gagnés par Amougou Belinga dont les Camerounais ignorent tout sur son expérience professionnelle.

« Tu gagnes les marchés, tu ne livres pas mais , on attribue d'autres marchés, vous nous prenez même pour des cons », s’indigne un internaute. « Qui lui accordes d’abord ces marchés ? Cest un réseau il ne peut pas bénéficier des marchés non livrés et on lui raccorde encore et encore c’est un circuit de détournements de fonds ,il n’est pas le seul il faut démanteler le réseau qui paye ces factures non livrées », ajoute un autre.

Les Camerounais sont convaincus que Amougou Belinga n’agit pas seul. Il ne serait d’ailleurs qu’un maillon d’un puissant réseau « Gagnez autant de marché public il doit avoir des personnes bien placées pour l'exécution et le déblocage des fonds dont à la présidence et au minefi le mec a des partenaires efficaces », renchérit un internaute.










Portrait humiliant

Cité parmi les présumés commanditaires de l’assassinat du journaliste Martinez Zogo, le milliardaire Jean Pierre Amougou Belinga a passé sa première nuit en cellule au Secrétariat d’Etat à la Défense (SED). L’arrestation du patron du groupe l’Anecdote a fait le tour du monde tant les faits qui lui sont reprochés sont ignobles. La radio française RFI comme elle sait le faire, a dressé un profil peu flatteur de l’homme qui se fait pompeusement appeler le Zomloa des Zomloa. Amougou Belinga aurait fait un atterrissage accidentel dans le paysage médiatique camerounais. Celui qui est devenu l’une des personnalités des plus influente du pays était à la base sans véritable profession. Il se contentait de petits jobs. Aucune qualification professionnelle n’est reconnue à Amougou Belinga.

« Dans les années 1990, alors que le Cameroun plonge dans la crise politique, après de nombreux petits boulots, Belinga devient donc journaliste. Réputé proche du pouvoir de Paul Biya et aussi de Laurent Esso, l'actuel ministre de la Justice, Jean-Pierre Amougou Belinga étend rapidement son réseau et créé au fil du temps un groupe puissant dans son pays comme dans la sous-région : des chaines de télévision comme Vision 4 et Télésud, une radio, des journaux, mais également une banque et une université privée. Et des liens très forts avec des acteurs politiques, notamment des chefs d'État du continent », peut-on lire sur le site de Radio France International (RFI).

Le média français prend soin de précisait que celui qui est cité par tous les Camerounais comme le probable assassin du journaliste Martinez Zogo ne faisait pas économie de sa capacité de nuisance. « « Il n'a jamais caché sa capacité de nuisance », ajoute un confrère, en publiant notamment en 2006 dans L'Anectode le « Top 50 des homosexuels présumés du Cameroun ». Des ministres, directeurs et journalistes cités, mais aucune poursuite judiciaire engagée.

Entendu par contre en 2020 en tant que témoin suite à l'assassinat d'un jeune jet-setteur, Jean-Pierre Amougou Belinga avait dénoncé un complot », rapporte le média.

Habitué des pratiques humiliantes, Amougou Bélinga avait fait filmer l’arrestation de son collaborateur Ernest Obama avec qui il était en froid. Il avait réservé le même traitement au Dr David Eboutou qui travaillait également avec lui à l’époque.

Certains Camerounais lassés d’attendre le reportage satirique de Raoul Christophe Bia sur Amougou Belinga ont réalisé le propre montage.