L'ambassadeur de France au Cameroun Christophe Ghuilhou fait ses valises. L'annonce a été faite quelques heures après le départ d'Emmanuel Macron du Cameroun. Il sera remplacé par le Général Thierry Marchand. Le futur ambassadeur de France au Cameroun a une parfaite connaissance de l'Afrique. Militaire, il a mené des opérations dans plusieurs pays africains comme la République de la Centrafrique ou Djibouti. Diplômé de l'Ecole spéciale militaire de Saint-Cyr en 1987, il a occupé plusieurs postes stratégiques au sein de l'appareil militaire français.

« Entre 2006 et 2008 il commande la 13e dble à Djibouti. De 2008 à 2009, il est auditeur du Centre des hautes études militaires (chem) et de l’Institut des hautes études de la défense nationale (ihedn). Il est ensuite affecté pour une année au Centre interarmées de concepts et de doctrines (cicde) et rejoint en 2010 la Délégation aux affaires stratégiques en qualité de sous-directeur aux questions régionales », indique le site Infexions.net.

Avant sa nomination à l’ambassade de France au Cameroun, le général occupait le poste de Directeur de la coopération de sécurité et de défense au Quai d'Orsay. Il coiffe plus de 300 coopérants français repartis en Afrique et un peu partout dans le monde.

Le Cameroun est en guerre

Le choix du profil d’un général d’armée peut s’expliquer par la situation sécuritaire au Cameroun et la position géostatique de la France au Cameroun. En effet la France est l’un des fournisseurs en équipements militaires aux forces de défense du Cameroun qui combattent le groupe islamiste Boko Haram dans la région de l’Extrême-Nord et les rebelles séparatistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Au moment où le Cameroun renforce ses relations avec la Russie, la France en perte de vitesse sur le continent compte profiter de l’expérience du nouvel ambassadeur pour rebondir. Pour l’heure aucune information n’est donnée sur la date de sa prise de fonction. Christophe Ghuilhou ne va pas manquer à certains Camerounais. Durant toute sa présence au Cameroun, il a incarné aux yeux de certains Camerounais, la France paternaliste et donneuse de leçon. C’est lui qui informait les Camerounais de l’Etat de santé de Paul Biya et distribuait des notes aux journalistes à sa guise.