Actualités of Monday, 2 September 2024

Source: L'Oeil du Sahel

Cameroun : voici le militaire du BIR tué par Boko Haram

Ils sont tombés dans un guet-apens érigé par ces criminels Ils sont tombés dans un guet-apens érigé par ces criminels

C’était au soir du 28 août dernier que les deux infortunés ont été froidement assassinés par des combattants de Boko Haram. Ils sont tombés dans un guet-apens érigé par ces criminels sur le tronçon BaméWarawidé alors qu’ils tentaient de rallier la localité de Kérawa. «Le drame a probablement eu lieu aux environs de 19 heures puisqu’ils ont quitté la ville de Kolofata aux environs de 18 heures et quelques minutes. Dans un premier temps, ils avaient voulu aller directement foncer sur Kérawa, mais on leur a demandé de passer la nuit à Kolofata pour poursuivre leur chemin aux premières heures du lendemain.

Il leur a été dit qu’ils courent un grand risque en parcourant le trajet KolofataKérawa après 18 heures. La population n’a pas manqué de leur signifier que les terroristes de Boko Haram investissent toutes les nuit ledit tronçon», explique Sa Majesté Abba Boukar, chef du village Gakara. En voulant à tout prix regagner son poste de travail, le militaire a demandé au moto-taximan de contourner ce trajet en passant par Sandawadjiri puis foncer à Kérawa en traversant Bamé et Warawidé. «Ils avaient conscience du danger qu’ils couraient en effectuant ce déplacement dans la nuit. Les routes sont en très mauvais état en cette saison de pluies. Donc, ils ne pouvaient pas rouler à grande vitesse.

A un niveau à Warawidé, la route était totalement impraticable au point où ils ont dû traîner la moto. C’est précisément à cet endroit que ces mauvais gens ont tendu leur embuscade cette nuit-là.

Ils ont donc surgi devant eux et ont certainement tenté de se saisir d’eux, mais ces derniers ont tenté de courir pour se sauver la vie. Mal leur en a pris, puisque les deux ont été mortellement atteints par balles et se sont écroulés dans les champs de maïs à quelques mètres de la route», déclare Sa Majesté Abba Boukar, chef du village Gakara. Les deux corps sans vie ont été découverts le lendemain du jour de leur assassinat. La population et les éléments des forces armées en service dans la localité se sont mobilisés et ont récupéré lesdits corps. «C’est aux environs de 15 heures le 30 août dernier que nous avons récupéré les corps. Le moto-taximan est un natif de Goumouldi, un quartier de Kérawa. Il s’appelait Abdoulaye Abba.

La mort l’a fauché à 38 ans. Il était plein de vie et connu de tous les habitants de Kérawa. Le jeune militaire qu’il transportait et qui a été également assassiné lui a demandé de l’accompagner chez sa maman à Mora. Le militaire n’était pas permissionnaire. Il avait juste coupé l’air et devait tout faire pour regagner son poste le même jour. Il s’est battu pour y être, mais le destin en a décidé autrement», poursuit Sa Majesté Abba Boukar, chef du village Gakara. Le corps du jeune caporal a été récupéré par l’armée et celui du moto-taximan remis à la famille. «Nous ne pouvions attendre davantage puisque le corps se décomposait déjà. Il fallait donc vite l’inhumer et ce qui a été fait le 29 août», conclut-il.