En présence de la Minesec, le commandant de la brigade de Nkolbisson a révélé hier que l’élève «poignardeur» fait partie des consommateurs de drogues de ce quartier.

L’entrée du Complexe scolaire Yona est envahie dans la matinée 07 avril. Véhicules des personnels civils et militaires sont garés devant ledit établissement.

Dans la cour, aucun élève ne traîne. Seuls, quelques journalistes venus s’enquérir de la situation après l’agression du principal survenue le 06 avril dernier font des va et vient. Au service d’accueil, le fondateur est entouré par un groupe de parents. Celui-ci les renseigne sur l’état de santé du principal du collège.

« Le principal n’est pas décédé. J’échange avec lui chaque 1h. Ce qui est dit sur les réseaux sociaux est faux », rassure Emmanuel Youajeu.

Il est presque 12h et plus. Les élèves ne sont toujours pas sortis pour la pause. C’est la consigne de l’administration. Autour de 12h20, une visite de la ministre des Enseignements secondaires est annoncée.

La sécurité autour de l’établissement se resserre. Arrivée, de Pauline Nalova Lyonga va d’abord faire le tour de quelques salles de classe avant de se concerter avec des responsables de l’établissement. Après cet exercice, la Minesec se prête alors aux questions-réponses.

«C’est ça une école ? Vous-même, vous pouvez accepter que des citoyens camerounais fréquentent dans cette condition? Vous n’avez ni cour de récréation, ni des salles de classe. Ce n’est pas normal. Une école doit au moins avoir une superficie de 2500 m2. Vous êtes à 1200 m2 », va déclarer Pauline Nalova Lyonga.

Pour savoir concrètement sur l’état de santé du principal, la Minsec s’est rendue à l’Hôpital central de Yaoundé.

Quant à l’élève «poignardeur» âgé de 19 ans, il est toujours détenu au poste de gendarmerie de Nkolbisson. Selon les déclarations du commandant de la brigade en charge des opérations, le jeune homme serait parmi des consommateurs de drogues du quartier Nkolbisson qui mettent en mal le secteur.