Dans la lettre ouverte du 13 mars des enseignants grévistes écrivent qu’ils craignent pour leur sécurité. La grève est maintenue.

Les enseignants entament ce jour, 14 mars la quatrième semaine de l’opération ‘’craie morte’’. Les enseignants grévistes du mouvement Ots (On a trop supporté) rejettent les propositions du gouvernement et maintiennent la grève. « La satisfaction totale des revendications des enseignants est et demeure l’élément déclencheur du retour normal du déroulement des enseignements et de la levée dans le même temps du mot d’ordre de grève initié. Nous rendons le gouvernement responsable de la tournure des évènements à venir », lit-on sur la lettre ouverte du mouvement Ots datant du 13 mars 2022. Le mouvement parle de la mauvaise foi du gouvernement et estime qu’il n’a pas la volonté de trouver des solutions pérennes pour résoudre la crise. « Il nous propose de signer un contrat de dupes en nous faisant des promesses fallacieuses allant jusqu’en 2023 pour payer 43 milliards d’une dette de de 181 milliards qui ne cesse et ne cessera de s’engraisser alors que nous avions proposé trois mois. D’ailleurs, l’histoire se répète car en 2017, les mêmes promesses stériles ont été faites par le gouvernement », écrit le mouvement.

La lettre est adressée au président de la République, aux présidents des deux chambres parlementaires, au Dgsn, au Mindef, au Minat, à la directrice générale de l’Unesco, au président de l’Unicef, à la commission africaine des droits de l’homme et des peuples. L’objet est ‘’ menace d’une année blanche au Cameroun/ Menace sur la sécurité des enseignants grévistes au Cameroun revendiquant pacifiquement leurs droits et de meilleures conditions de vie et de travail à l’aide de la grève sous forme de « craie morte ».

Le mouvement Ots redoute des répressions dans les prochains jours qui pourraient porter atteinte à l’intégrité physique, psychique et morale des enseignants si l’on considère les évènements antérieurs et la lettre du ministre de l’Administration territoriale adressée aux 10 gouverneurs des régions.

Ils appréhendent des arrestations arbitraires. La lettre indique : « Après des simulacres de concertations organisées à la Primature, concertations à l’issue desquelles ; certaines autorités ont voulu manipuler l’opinion publique en stipulant que les enseignants ont levé le mot d’ordre de grève, l’étape suivante a consisté à accentuer l’intimidation par les chefs d’établissements et recourir à des sanctions dites punitives vis-à-vis des enseignants récalcitrants. Les manigances qui pointent à l’horizon après avoir misé sur la diversion et l’essoufflement du mouvement, entreprendront de l’étouffer et de le réduire au silence ».

Pour rappel, Le mouvement Ots dans son opération « craie morte » lancée le 21 février dernier revendique l’application du statut particulier de l’enseignant vieux de 22 ans ; le paiement des arriérés de salaire, l’automatisation des avancements, l’annulation immédiate du système d’avance de solde ; la création d’une plateforme de mutation, d’affectation, le paiement total et immédiat des frais d’examen Obc.