• L’Union européenne vient de sortir des chiffres effrayants de la déforestation au Cameroun

• Des campagnes de reboisement en cours pour éviter le pire

• Le Cameroun fait des efforts en la matière



A cette allure, le Cameroun risque de disparaître un jour si le phénomène de déforestation n’est pas arrêté en temps opportun. A en croire une note récemment publiée par la représentation de l’Union européenne (UE) à Yaoundé, l’abattement des arbres reste une menace pour le pays. Pour Bruxelles, à cause des abattements anarchiques des arbres, la perte du couvert forestier s’accélère au Cameroun depuis plus de 10 ans. « On estime que le Cameroun perd chaque année 3 fois la surface de sa capitale Yaoundé (183 km²) en forêt », souligne l’UE.

La conséquence directe de cette situation est l’accroissent de l’impact du changement climatique sur la biodiversité, les activités socio-économiques et les populations. Mais ce n’est pas une fatalité. Il s’agit des effets de l’homme sur la nature et ceci peut être corrigé avec un peu de volonté. Pour inverser la donne, l’UE préconise le reboisement, présenté comme une des solutions les plus évidentes pour restaurer les écosystèmes, capturer le carbone, et améliorer les revenus des communautés locales.

Dans ce sens, l’UE et l’Association des communes forestières du Cameroun déclarent avoir reboisé et réhabilité plus de 2300 hectares de terrain dans 7 régions du pays. Les espèces d’arbres apportant la meilleure valeur ajoutée économique et écologique ont été sélectionnées. L’UE déclare revendique aussi la création, sur 10 ans, de 3000 emplois permanents et saisonniers, dont plus de 80% pour des femmes. Elle soutient en plus l’Observatoire des Forêts d’Afrique centrale (OFAC), une cellule spécialisée de la Comifac qui met à disposition des données régulières et complètes pour une meilleure gouvernance et une gestion durable des ressources naturelles. Le Cameroun a pris l’engagement à restaurer 12 millions d’hectares de forêts à l’horizon 2030.

« Cet engagement avait été pris dans le cadre du « Défi de Bonn », initiative lancée en 2011 lors d’un événement organisé par l’Allemagne et l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN en anglais). Cet engagement du Cameroun s’inscrit dans un effort mondial visant à restaurer 150 millions d’hectares de terres dégradées et déboisées d’ici à 2020 et 350 millions d’hectares d’ici 2030 », relate Investir au Cameroun.