• Les jeunes n’ont toujours pas été payés

• Une dotation spéciale avait pourtant été allouée

• Ils veulent faire entendre leur voix


Malgré le travail abattu pendant le déroulement de la Can Total énergies 2021, les volontaires recrutés pour la circonstance pour mener à bien le bon déroulement de la compétition réclament toujours leurs argents.
Ils ont été recrutés pour l’entretien du stade de Japoma durant la dernière Coupe d’Afrique des Nations que le Cameroun a abrité, du 9 janvier au 6 février 2022.

Ils ont travaillé dans des conditions extrêmement difficiles. Pourtant plusieurs semaines après la fin de la compétition, ces jeunes n’ont toujours pas été payés. Ils n’ont pas eu droit à la dotation spéciale offerte à d’autres jeunes qui comme eux étaient volontaires durant cette compétition.
Pour faire entendre leur voix et être rétabli dans leurs droits, ils font les pieds de grue chaque jour au stade de Japoma à Douala.
Incriminé dans cette affaire, le coordonnateur général dudit stade se dédouane en prétendant que c’est une entreprise prestataire qui avait recruté ces jeunes afin de compléter son effectif. Rien à voir selon lui avec les responsables du stade. Pourtant les grévistes de leur côté réfutent ces allégations indiquant n’avoir pas été recrutés par une quelconque entreprise.
Allant plus loin, ils déclarent que c’est le directeur du stade qui leur a donné le jour de la dernière rencontre dans la ville de Douala, ce qu’il avait appelé les frais de transport, variant de dix à trente mille Fcfa.
Et à la question de savoir quand est-ce qu’ils allaient être payés, il leur avait lancé plus tard. Comment comprendre donc ce revirement de situation des semaines après la fin de la compétition ? Ces jeunes disent être déterminés à avoir gain de cause.

Aux abords du nouveau stade, construit spécialement pour la Coupe d’Afrique des nations, la scène était d’une violence terrible. Après ce drame, plusieurs initiatives ont été prises pour accompagner les victimes de ce drame. Les Lions Indomptables ont donné leur prime de 50millions ainsi que l’Etat avaient promis d’accompagner les blessé.

Mais manifestement, les choses prennent une autre tournure. « Nous faisons partie des victimes de la bousculade mortelle du stade Olembe où j'ai été transportée dans un état comateux jusqu'à l'hôpital. À mon réveil, se trouvait le ministre des sports qui nous rassurait qu'ils allaient s'occuper de nous. Après son départ les représentants de la CAF qui sont arrivés ont rejeté la responsabilité sur le gouvernement camerounais disant que c'est à lui de régler les factures et de nous dédommager. Le président de la COCAN quant à lui nous a remis 80 milles fcfa précisant que c'est juste pour manger.

Après notre sortie de l'hôpital cette somme n'a pas suffi à régler les différentes ordonnances reçues à l'hôpital. Mardi, nous avons reçu l'information que l'argent pour nous dédommager était au ministère des sports, nous y sommes rendus mais ils nous ont dit que l'argent se trouvait au ministère de la santé une fois arrivés là-bas ils ont refusé qu'on rencontre le ministre », raconte une victime.