Les partis politiques de l’opposition camerounaise, présentant des candidats à l’élection présidentielle,- qui devrait se tenir entre le 14 septembre et le 14 octobre 2018-, peuvent-ils faire front commun, pour choisir le meilleur profil, face au mammouth qu’est le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) au pouvoir ?
Le parti présidentiel, s’il n’a pas encore annoncé son candidat, laisse un faisceau d’indices. D’après ceux-ci, il portera la candidature de son président national et candidat naturel du parti, le chef de l’Etat actuel, Paul Biya.
Dans une interview accordée à KOACI, l’avocat Akere Muna, candidat à l’élection présidentielle 2018, s’est dit disposé à s’éclipser si un autre, au sein de l’opposition, présentait un meilleur profil que lui.
De son côté Maurice Kamto, président national et candidat pour le compte du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), a rencontré plusieurs candidats de l’opposition, dont Akere Muna, à l’effet de coaliser leurs forces.
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Ces appels à faire bloc, ne reçoivent pas encore un écho favorable du Social Democratic Front (SDF), principale force de l’opposition, dont le poids politique est sujet à controverse avec le recul en nombre de sièges enregistré lors des récentes sénatoriales.
La formation dirigée par John Fru Ndi, porte la candidature de son vice-président, Joshua Osih.
Défi de taille
Faire bloc autour d’une candidature unique semble être un défi de taille pour l’opposition camerounaise, en proie aux particularismes et petits calculs, face à un RDPC et son allié naturel l’Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP).
L’UNDP est dirigé par le ministre d’Etat Bello Bouba Maïgari, originaire du Nord, il est présenté, comme l’héritier politique du premier président Ahmadou Ahidjo.
Le parti, a une assise dans les trois régions de l’Extrême-nord, du Nord et de l’Adamaoua, -qui constituent le septentrion camerounais-, où il compte plusieurs conseillers municipaux.
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Un axe solide donc, que ne pourra pas facilement escamoter Mamadou Mota, le nouveau vice-président du MRC, qui n’a aucun poids politique.
L’autre défi, auquel se heurteront les candidats à la présidentielle, c’est le contrôle du scrutin dans les 30 000 bureaux de votes, dont certains sont difficilement accessibles, dans un contexte où, tout l’appareil étatique est contrôlé par le parti au pouvoir.
Akere Muna, prévoit 15 scrutateurs dans chacun de ces 30 000 bureaux de votes. Soit 450 000 partisans au total, qu’il faudra recruter. Former. Et… entretenir.