Actualités of Wednesday, 2 November 2016

Source: cameroon-info.net

Catastrophe d’Eséka: le silence criant des parlementaires

Des parlementaires los d'une session Des parlementaires los d'une session

Depuis la survenue de l’accident de train à Eséka, des observateurs remarquent que chacun a dit ou fait quelque chose, sauf les parlementaires.
Rendu aujourd’hui à plus de dix jours après le drame d’Eséka qui a couté la vie à de nombreux camerounais, la journée du 21 octobre dernier semble déjà se ranger dans les tiroirs de l’oubli. Toutefois le Quotidien Emergence dans son édition du 1er novembre 2016 remarque que dans le remue-ménage des actions faites et des propos tenus par les uns et les autres sur cette tragédie, seul le silence des parlementaires camerounais a résonné plus fort. D’où son affirmation: «nos parlementaires trahissent le peuple camerounais».

Le quotidien écrit à ce propos: «on a vu la société civile se mobiliser, enrager, accuser, organiser des cérémonies d’hommage et de don du sang. Aidé en cela par la population camerounaise dont le désarroi après la perte de plus de 80 morts demeure». À ce groupe s’ajoute celui des prélats et des hommes d’Église qui ont initié des messes de requiem, des offices religieux œcuméniques. Le tout pour apaiser les cœurs meurtris des Camerounais. Mais du côté des parlementaires, rien du tout.

Le journal cite même le sommet de l’État qui par la voix de Paul Biya, le Président de la République, a fait des déclarations à sa descente d’avion et par ailleurs instruit une enquête pour déterminer les causes et les responsabilités dans cette tragédie. «Au milieu de toutes ses actions, on se demande bien où sont passés nos parlementaires», écrit le quotidien.

Sur les présidents des deux chambres du parlement, Marcel Niat Njifenji du Sénat et Cavaye Yéguié Djibril de l’Assemblée nationale, le journal souligne qu’ils n’ont pas fait des déclarations et on ne les a vus nulle part. «Au moment où la polémique enfle sur les responsabilités à définir quant à cette catastrophe, au moment où entre en scène une commission d’enquête formée exclusivement des membres du Gouvernement, on aurait cru que les parlementaires allaient comme un seul homme entonner l’hymne de l’enquête parlementaire», écrit une fois de plus le quotidien.

Le seul qui s’est retiré du lot c’est l’Honorable Martin Oyono qui a appelé à une enquête parlementaire, constate le quotidien.