Au total, neuf projets de loi ont été examinés puis adoptés par les députés pendant la deuxième session ordinaire de l’Assemblée nationale, année législative 2017.

«A l’heure du bilan et sans exagération aucune, nous pouvons affirmer que nos échanges ont été particulièrement denses, intenses et soutenus par la perspicacité fort appréciable des élus. Il ne pouvait en être autrement, au regard de l’importance des projets soumis à notre examen, au regard également des enjeux du moment» estimation de Cavaye Yeguie Djibril, le président de l’Assemblée nationale dans la soirée de vendredi 07 juillet à l’hémicycle de Ngoa-Ekelle à Yaoundé, pendant son discours de clôture de la session de mi- saison.

Du jeudi 08 juin au vendredi 07 juillet 2017, les élus du peuple n’ ont rien rejeté des projets soumis à leur examen par le gouvernement. « Nous pouvons citer entre autres : le projet de loi portant code de justice militaire, le projet de loi modifiant l’organisation et le fonctionnement de la Cour Suprême, le projet de loi fixant les attributions, l’organisation et le fonctionnement du Conseil Economique et Social du Cameroun, ainsi que ceux portant statut général des Entreprises et des Etablissements Publics » a déclaré la troisième personnalité de la République.

Ces nouvelles lois entreront en vigueur après leur promulgation par le Président de la République, Paul Biya. Mais, certaines font déjà l’objet de controverse au sein de l’opinion publique, notamment celles relatives au cumul des fonctions et le code de justice militaire. «Alors que le Code de Procédure Pénale et le Code Pénal ont connu de notables mutations, il était donc de bon ton, que la justice militaire s’arrime elle aussi au nouveau contexte. Mieux, qu’elle se débarrasse des oripeaux de la période coloniale afin d’épouser, sous certains aspects, des atours purement nationaux. En somme, ce texte arrive à point nommé pour nous rappeler plus que jamais, et comme le disait un contemporain français, que la discipline est et demeure la force principale 7 des armées. Il vient nous rappeler également que le Cameroun est un Etat de droit, et que certaines exactions ou outrages que nous avons déplorés par le passé, seront désormais sévèrement réprimés» a expliqué durant son allocution, Cavaye Yegui Djibril.

A la faveur de son discours de clôture, le président de la chambre basse en a profité pour revenir sur les activités menées par certains députés au pays comme à l’étranger depuis la fin de la première session ordinaire au mois de mars dernier.