• Martin Belinga Eboutou était diplomate


• Il a mené de grandes missions en faveur du Cameroun


• Il a présidé le Conseil économique et social et l'Autorité internationale des fonds marins



On ne verra plus Martin Belinga Eboutou. Un homme qui a pendant plusieurs années été le plus proche collaborateur de Paul Biya et qui a marqué l’histoire. Tant par sa posture que par son parcours. Né le 17 févier 1940 à Nkizok , il est originaire de l’arrondissement de Zoétélé dans la région du Sud.

Après les études d’économie au Zaïre, il poursuit des études en Relations Internationales à Bruxelles, Rome et Paris, obtenant le certificat de l’Académie de Droit International et le diplôme de l’Institut Internationale d’Administration Publique de Paris.

En 1968, il entre dans la diplomatie en qualité de Secrétaire des Affaires Étrangères. Nommé Chargé d’Affaires de l’Ambassade du Cameroun au Congo- Brazzaville en 1970, il assume les fonctions de Chef du Service des Organisations Internationales au Ministère des Affaires Étrangères entre 1974 et 1984.

Puis de 1984 à 1988, il Conseiller Économique et Commercial à l’Ambassade du Cameroun à Paris. En 1982, il est nommé à la Présidence de la République comme chef du Protocole de l’État, avec rang et prérogatives de Conseiller Technique et en 1997, il est promu au poste de Directeur du Cabinet Civil à la Présidence de la République. Dès décembre 1999.

Pendant 10 ans, jusqu'en 2007, il a dirigé la Représentation du Cameroun auprès de l'Organisation des Nations unies à New York en même temps qu'il dirigeait la Représentation du Cameroun auprès de l'Office des Nations unies à Genève. En octobre 2002 il a présidé le Conseil de sécurité.

Pendant son séjour aux Nations unies, il a également présidé le Conseil économique et social et l'Autorité internationale des fonds marins basée à Kingston en Jamaïque. Il était au cours de la même période Ambassadeur du Cameroun en Jamaïque.

Il est important de relever que ce diplomate, habitué des négociations délicates, a présidé le Conseil de sécurité des Nations unies à un moment crucial, où l'Organisation mondiale devait se prononcer sur la légitimité de la guerre en Irak.

Enfin, il a été un membre influent de la délégation camerounaise dans le suivi de l'affaire Bakassi, à la Cour internationale de justice de La Haye et dans la Commission mixte Cameroun-Nigeria-ONU en vue de la résolution définitive de ce conflit.