Actualités of Saturday, 23 January 2016

Source: Le Jour

Ce qui se fait et se dit dans les taxis de Yaoundé

Photo d'archive utilisée juste a titre d''illustration Photo d'archive utilisée juste a titre d''illustration

Le poste de police situé au marchéMokolo àYaoundé a une célèbre jurisprudence dans le règlement des différends entre taximen et usagers. « Nous travaillons dans un endroit assez difficile. Il y a toujours des problèmes. Mais en général ils sont les mêmes. Le poste est situé en face d’une flaque d’eau. Plusieurs taxis de Yaoundé sont troués et donc laissent entrer de l’eau sale et souvent de la boue. Lorsqu’ils entrent dans la flaque d’eau, certains de leurs clients se salissent.

Imaginer quelqu’un qui se rend à son bureau, et chemin faisant il se rend compte qu’une partie de son boubou, ou pantalon est couverte de la boue. Chaque matin, nous enregistrons les mêmes plaintes et nous avons toujours une seule solution : le taximan conduit sa victime à lamaison se faire changer. Et cette solution marche et arrange tout le monde », expose un policier.

L’insalubrité est le premier problème auquel font face les usagers de taxi à Yaoundé. Mokolo, 11h hier 21 janvier 2016. Le reporter emprunte un taxi à destination de Mballa II. Dans la banquette arrière, des débris de pain tartinés au chocolat sont visibles sur le siège. « Assois-toi non mon frère », lance t-il au reporter qui cherchait à nettoyer le siège. Ayant constaté cela le chauffeur cherche à se justifier accusant les élèves qu’il a transportés le matin. Il tiremachinalement unmorceau de tissus qui avait été unmouchoir et essuie  d’une seule main ces saletés. Mais en réalité, il les a remplacées par un liquide noirâtre qui était sur le tissu. Il démarre en trombe, en mâchant la cola. L’odeur de la cigarette est insupportable. En réalité, il fumait.
« Oui je fumais,mais quand je vous ai pris, j’ai jeté le bâton.Moi je respectemes clients hein », se vante t-il en crachant. Dans un article d’humeur intitulé « dix choses à connaître avant de prendre un taxi à Yaoundé », le journaliste camerounais William Bayiha écrit : «il ne faut pas avoir peur de se salir. Quand vous entrez dans un taxi, évitez de mettre un pantalon clair quand il pleut et une chemise d’une couleur similaire en saison sèche. Quand il pleut, les autres passagers peuvent vous salir en prenant place à côté de vous. En saison sèche la poussière de certaines rues – de moins en moins quand même – s’incruste sur le dossier et est susceptible de laisser à votre belle chemise d’étonnantes traces marron ».