Actualités of Thursday, 6 March 2025

Source: www.camerounweb.com

'Ce qui se joue dépasse un incident': la BAS répond au Gouvernement de Yaoundé

Le ministre Mounouna Foutsou Le ministre Mounouna Foutsou

Après les communiqués du Gouvernement et de l'Ambassadeur du Cameroun à Bruxelles, la Brigade Anti Sardinard composée de Camerounais remontés contre le régime, a publié à son tour un communiqué pour mettre les choses au point.

Dans ce communiqué, ils indiquent clairement les raisons pour lesquelles, ils s'en prennent aux autorités, lorsqu'elles sont hors des frontières du Cameroun.

COMMUNIQUÉ OFFICIEL DE LA BAS FRANCE

"À l’attention du Ministre des Relations Extérieures du Cameroun, Lejeune Mbella Mbella, et de l’Ambassadeur de Belgique au Cameroun, Alain Leroy

Monsieur le Ministre,
Monsieur l’Ambassadeur,

Le Cameroun est à l’aube d’un tournant décisif de son histoire. Il est essentiel que chaque acteur, qu’il soit étatique ou citoyen, prenne conscience de la portée de ses actes et des responsabilités qui lui incombent.

Les récents événements survenus en Belgique ne sont pas des incidents isolés, mais l’expression d’un peuple en quête de justice, de vérité et de dignité. Ce qui s’est passé à Bruxelles est le reflet d’une réalité profonde : un Cameroun meurtri, trahi, exaspéré par des décennies d’abus et de mépris de ses dirigeants.

Nous, BAS France, ne sommes ni des fauteurs de troubles ni des artisans du chaos. Nous sommes la conscience éveillée d’une nation qui refuse de sombrer dans l’oubli et la soumission. Ceux qui s’indignent aujourd’hui de la contestation populaire devraient plutôt s’interroger sur l’origine de cette révolte. Pourquoi un peuple en vient-il à exprimer sa douleur hors de ses frontières ? Pourquoi doit-il rappeler ses dirigeants à l’ordre dans des capitales étrangères ?

La réponse est simple : parce que l’espace démocratique lui a été confisqué. Parce que la voix du peuple est étouffée au Cameroun. Parce que le dialogue véritable a été remplacé par la répression, l’intimidation et la corruption.
Monsieur le Ministre, Monsieur l’Ambassadeur, l’histoire jugera chacun selon sa posture dans cette période critique.

Nous mettons en garde contre toute tentative de criminaliser la lutte légitime d’un peuple qui réclame son droit à l’alternance.

Nous dénonçons toute instrumentalisation diplomatique visant à masquer la véritable source du problème : un régime qui se maintient par la force et le déni.

Nous rappelons que le rôle des nations démocratiques n’est pas de protéger un régime oppressif, mais de soutenir un peuple en quête de justice et de liberté.
Le Cameroun appartient à son peuple. Aucune manœuvre, aucun arrangement diplomatique, aucun discours ne pourra empêcher la roue de l’histoire de tourner. Ce qui se joue ici dépasse les frontières d’un incident : c’est une bataille entre la vérité et le mensonge, entre la justice et l’oppression, entre la lumière et les ténèbres.

Nous sommes du côté de la vérité. Et la vérité, tôt ou tard, finit toujours par triompher.

Le Bureau de Commandement de la BAS France"