Actualités of Wednesday, 18 October 2023

Source: www.camerounweb.com

Ce qui se passe actuellement à Douala est très grave

Vue de la route Vue de la route

La route PK 17 à Douala est actuellement bloquée. Motos, voitures gros porteurs et bus transportant des usagers sont coincés dans la circulation qui n'avance plus.

Cette situation qui est due au mauvais état de la route et des pluies de ces derniers jours qui ont aggravé la situation, exacerbe les populations qui expriment de plus en plus leur ras-le-bol par rapport à l'inaction et l'inertie des autorités locales et le pouvoir de Yaoundé.

Le cas Douala-Bafoussam, la route de l'enfer

Nationale n° 5. Des nids de poule et d'éléphants jonchent la chaussée dans plusieurs villes et villages situés le long de ce tronçon routier, préjudiciant aux activités économiques.

Des passagers d'un gros porteur de 70 places, appartenant à une compagnie de transport interurbain, sont pris de panique ce samedi. Ils ont quitté le centre-ville de Bafang trente minutes plus tôt à destination de Douala. Le véhicule négocie péniblement la traversée d'un large trou formé au milieu de la chaussée, à quelque vingt mètres du pont sur le fleuve Nkam. Les eaux de ce cours d’eau ont la couleur du sol de latérite de cette localité du pays et elles matérialisent la frontière naturelle entre l'Ouest et le Littoral.

Le bitume est inexistant sur une vingtaine de mètres jusqu’au pont. La chaussée est littéralement coupée en deux à cet endroit. La vétusté de cette infrastructure est visible. En cette saison pluvieuse, l’ouvrage souffre de l’érosion causée par les eaux torrentielles. Un facteur auquel il faut ajouter l'absence de la rigole pour évacuer les eaux. La voiture bascule dangereusement de gauche à droite à chaque fois que les roues entrent ou sortent du trou, qui s'est agrandi et a fini par laisser la place à un énorme nid d'éléphant.

Il y a des semaines voire des mois que la chaussée s'est ainsi dégradée au vu et au su de tous, dans la plus grande indifférence des autorités. D'ailleurs, tout près de la crevasse, un autre gros porteur est immobilisé ce même samedi. Les passagers ont déserté le véhicule visiblement tombé en panne au mauvais endroit. De l’avis de plusieurs riverains, les voitures qui s’aventurent sur cette route courent d’énormes risques. La traversée du centre urbain de Kékem est un parcours du combattant pour les usagers de ce tronçon routier. Des nids de poule jonchent la chaussée à plusieurs endroits. Les voitures roulent au pas de tortue sous peine d’endommager leurs roues et leurs amortisseurs.

Vitesses, accidents de la circulation. Pourtant, en dépit de ce piteux état, certains conducteurs insouciants et irresponsables se risquent à rouler à tombeau ouvert, mettant en péril leur vie et celle des autres occupants de leur voiture. À 17h40 ce 1er juillet, peu après le carrefour Baré-Bakem, la présence massive des populations sur le bord de la route aiguise notre curiosité. Nos soupçons se confirment finalement lorsque nous apercevons un pick-up de la gendarmerie garé derrière l’habitacle de deux petites voitures, l'une de couleur verte et l'autre de couleur bleue. Les deux véhicules sont entrés en collision. Le face-à-face violent a totalement endommagé le capot et la carrosserie de la voiture, tout comme la portière du chauffeur.