Actualités of Saturday, 29 March 2025

Source: www.camerounweb.com

'Celui qui était là à la CAN 2024 a été choisi par quelqu’un' : Antoine Bell sort les dossiers

Les problèmes de l’équipe nationale Les problèmes de l’équipe nationale

L’ancien joueur professionnel Joseph-Antoine Bell suit avec beaucoup d’attention l’actualité liée au football national. Lui qui a défendu les couleurs de son pays est aujourd’hui au regret de constater ce que l’équipe nationale est devenue, avec des résultats en dents de scie jusqu’à l’arrivée récente d’un nouveau sélectionneur.

Bell, l’homme né le 8 octobre 1954 à Mouandé et qui a évolué pendant des années au poste de gardien de but, déclare dans un entretien qu’il ne peut pas parler de l’équipe qui était à la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2024 comme si c’était elle qui jouait aujourd’hui.

« On a été catastrophique en 2024. Il y en a qui ne veulent jamais l’admettre. Aujourd’hui, notre équipe du Cameroun, après la débâcle de 2024, est en reconstruction et elle est déjà nettement avancée », note-t-il sans détour.

Aux yeux de l’observateur avisé qu’il est, « on n’a pas la continuité parce que les jeunes camerounais veulent tellement réussir qu’ils se donnent à fond, mais n’ont presque jamais eu les dirigeants que leurs talents méritent. Ça ne se limite pas au sélectionneur ».

Par exemple, « celui qui était à la CAN 2024 (Rigobert Song Bahanag, NDLR) a été choisi par quelqu’un. Ce n’est pas un problème de Samuel Eto’o. On parle de la génération 2002, mais elle est sortie au premier tour. On ne se demande pas pourquoi. C’est parce que les dirigeants n’étaient pas à leur place ».

Une sortie très directe qui va certainement faire beaucoup de bruits. Joseph-Antoine Bell a été également questionné sur la récente lettre publique des joueurs pour appeler toutes les parties à une unicité d’actions. À ce sujet, l’ancien portier se demande : « Quel est le président au monde qui met ses joueurs mal à l’aise avant un match ? J’accuse la fédération ».

Pour lui, « ce que les joueurs ont fait à la neuvième fois, je l’aurais fait le premier jour. On ne touche pas à un membre de l’équipe. Quand j’ai vu le capitaine qui parle avec tous les joueurs autour de lui, ça m’a donné la chair de poule parce que cela veut dire que les joueurs sont unis derrière leur capitaine. J’accepte que les joueurs soient unis, même si c’est pour une mauvaise raison. Il ne faut pas le diviser. Quand les joueurs revendiquent, gardez les ensemble ».