Cette décision entraîne un ralentissement des activités économiques au niveau de la ville frontalière de Kye-ossi.
La Guinée équatoriale a une nouvelle fois fermé sa frontière avec le Cameroun. Aucune communication officielle n’a circulé sur cette décision, qui est pourtant effective depuis la semaine dernière. Sur le terrain, aucun mouvement de personnes ou de biens n’est possible, et ce dans les deux sens.
Cette fermeture intervient moins d’un mois après la décision des autorités de Malabo de libéraliser la circulation des biens et des ressortissants de l’espace communautaire Cemac. C’était le 17 octobre dernier, juste avant le sommet des chefs d’Etat de la sous-région, qui s’est tenu dans la capitale tchadienne, Ndjamena.
Dans le communiqué publié à cet effet, les autorités équato-guinéennes soulignaient que l’ouverture des frontières avait été prise conformément à l’acte additionnel de la zone économique «du 25 juin 2013 portant suppression du visa pour tout ressortissant de la Cemac circulant dans l’espace communautaire».
Pour les commerçants de Kye-ossi, ville frontalière, ce blocus a de nombreuses conséquences économiques. Selon des informations recueillies sur les lieux, des camions de vivres frais sont stationnés le long des trottoirs, attendant désespérément le feu vert des autorités pour acheminer leurs cargaisons.
Dans un reportage diffusé sur les antennes de la chaine de télévision Vision 4, des vendeuses de vivres ont exprimé leur mécontentement face à cette situation. L’une d’entre elles affirme que la survie de son activité est « menacée » par cette fermeture. Malgré ces plaintes, les militaires maintiennent ce point de passage fermé.