Créé par décret présidentiel n° 2014/249 du 4 juillet 2014, le Centre des urgences de Yaoundé (CURY) a été inauguré le mercredi 24 juin 2015 par le ministre de la Santé publique, André Mama Fouda qu’accompagnait l’Ambassadeur de Corée du Sud au Cameroun, S.E. Cho June HYUCK.
Ce projet, premier du genre en Afrique Centrale, vise à fournir des soins de haute qualité aux patients en détresse. Il a le résultat de la coopération entre le Cameroun et la Corée du Sud. Les deux parties ont financé la construction de l’édifice à hauteur de 3 250 000 000 F CFA. Situé à l’entrée de l’Hôpital Central de Yaoundé, le CURY a pour vocation de secourir et à stabiliser l’état du patient sans exiger prioritairement des frais.
Selon le directeur du Centre des urgences de Yaoundé, Louis Joss Bitang à Matock, le centre « dispose d’un équipement assez moderne. Sur le plan personnel nous avons un personnel qualifié, sur le plan de l’effectif, il faudra compléter au fur et à mesure. Nous avons un centre d’urgences de référence qui va honorer la coopération et qui va permettre de prendre en charge toutes les urgences médico-chirurgicales qui viendront vers nous ».
Le centre des urgences de Yaoundé vient en effet modifier le paysage sanitaire du pays. « Nous avons des missions différentes, nous voulons faire autrement. Notre mission est de prendre de manière inconditionnelle les patients avant tout paiement. C’est un gros challenge. Nous voulons tester un système de post-paiement (…) qui permet de prendre en charge le malade qui arrive, de lever d’abord son urgence et l’envoyer à la caisse. Il faut qu’on y aille pour voir quelles sont les difficultés que nous aurons », informe Louis Joss Bitang à Matock.
L’appellation Centre National des Urgences a été changée en Centre des Urgences de Yaoundé. C’est un projet pilote qui va permettre de relier toutes les régions à un Centre d’urgences national, apprend-on. « Comme c’est le centre de Yaoundé qui est fonctionnel, en attendant qu’on murisse l’idée et qu’on puisse construire d’autres centre pilotes dans d’autres régions, nous avons préféré l’appeler Centre des urgences de Yaoundé en attendant plus tard faire l’extension et devenir national », explique Louis Joss Bitang à Matock.