Le réaménagement du gouvernement du 2 octobre 2015 a livré une cuvée de ministres presque absents et effacés.
Certains nouveaux ministres entrés en scène le 2 octobre 2015 tarderaient à trouver leurs marques, «dépassés par l’ampleur de la tâche qui leur a été confié». D’autres plus anciens aussi, limitent leurs activités à «l’évacuation des affaires courantes.
Ainsi, une partie de leurs activités à la tête de ces départements ministériels se confine pour l’essentiel à la consommation du budget d’investissement, par le lancement d’appels d’offres pour la fourniture du matériel de bureau», peut-on extraire des colonnes du journal Le Messager paru ce mercredi 13 avril 2016.
Ce n’est que le 6 mars 2015 que le public a découvert Ernest Ngbwaboubou, le ministre de l’Industrie des Mines et du développement Technologique. C’était dans le cadre de l’émission «Dimanche Midi» sur le poste national de la CRTV.
«Cet administrateur civil, ingénieur en chimie, a pour ainsi dire confessé sa méconnaissance des dossiers et des enjeux confiés à son ministère, envoyant les journalistes à se rapprocher plutôt de ses collaborateurs, pour mieux être édifiés», nous dit-on.
Marie Thérèse Abena Ondoua, à la tête du ministère de la Promotion de la Femme depuis un peu plus de 8 ans, a quant à elle, été surnommée «ministre du pagne du 8 mars». Pour le journal, les activités de son département ministériel se résument à l’organisation de agapes autour de la journée internationale de la femme.
«Après la semaine du 8 mars, le ministre de la Promotion de la Femme retombe dans son anonymat habituel. Ni les drames des femmes dans les hôpitaux ni la défense de l’approche genre ne semble être au coeur des priorités de ce professeur de pédiatrie».
Pauline Irène Nguéné, ministre des Affaires Sociales depuis le 2 octobre 2015 a «arrêté le temps» dans son département ministériel depuis lors. La dernière mise à jour du site de ce ministère remonte en 2013, avec la nomination de certains responsables alors sous l’ère Catherine Bakang Mbock. «Les orphelinats ne tiennent pour la plupart que grâce à la volonté et à l’abnégation de leurs promoteurs et les chantiers de réinsertion des personnes handicapés et des enfants de la rue semblent à l’arrêt».