Actualités of Thursday, 15 December 2016

Source: cameroon-info.net

Ces personnalités accusées de 'prostitution politique'

Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication

L’hebdomadaire Repères paru le 14 décembre 2016 a dressé une liste des «prostitués» de la scène politique camerounaise. Pour le journal, la scène politique s’anime et se caractérise essentiellement par une instabilité «chronique». Le Cameroun ne compte pas moins de 298 partis politiques, et la plupart de ces mouvements ont été créés après décembre 1990, au lendemain du retour au multipartisme. La majorité de ces «nouveaux» leaders de partis appartenaient soit à l’Union Nationale Camerounaise (UNC), au Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), au Social Democratic Front (SDF), à l’Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès (UNDP), ou encore à l’Union des Populations du Cameroun (UPC).

Le journal qualifie le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, d’opportuniste politique. Ce membre fondateur de l’UNDP a été exclu du parti le 21 janvier 1995 avec son acolyte Hamadou Moustapha. Les deux créent ensuite leur propre parti: Alliance Nationale pour la Démocratie et le Progrès (ANDP). Il occupe la fonction de MINCOM depuis le 30 juin 2009 et est connu aujourd’hui comme étant un «griot» fidèle au Président de la République Paul Biya.

Jean Jacques Ekindi, le leader du Mouvement Progressiste (MP), est parti d’une formation politique proche de l’UPC pour intégrer le RDPC, avant de fonder son propre parti en 1991. Edith Kahbang Walla a quitté la barque du SDF pour créer le Cameroon People’s Party (CPP). Pour une candidate qui s’est présentée pour la première fois aux élections présidentielles en 2011, Édith Kah Walla a damé le pion aux «vieux routiers» comme Jean Jacques Ekindi ou encore Anicet Ekanè, en arrivant sixième derrière Paul Biya.

Célestin Bedzigui, quant à lui, souligne Repères, a abandonné les rênes de sa propre formation politique, le Parti de l’Alliance Libérale (PAL), pour «s’acoquiner» avec l’UNDP de Bello Bouba Maïgari, en 1997. 5 années auront raison de cette alliance. Car en 2002, Célestin Bedzigui est démis de ses fonctions de 1er Vice-Président du Comité Central et membre du Bureau Politique de l’UNDP par Bello Bouba Maïgari lui-même.

Bernard Achuo Muna, l’un des membres fondateurs du SDF, s’est séparé du Chariman Ni John Fru Ndi au congrès du parti en 2006. Il a rejoint un an plus tard les rangs de l’Alliance des Forces Progressistes (AFP), alors dirigée par Maidadi Yaya, un autre transfuge du SDF. Ce dernier, avait rejoint le SDF en 1992. 12 ans plus tard, il va créer l’AFP, mais en février 2012, il quitte la présidence de son parti pour être simple militant de l’UNDP.