Le vieux et très affaibli Niat Njifenji a été réélu à la tête du Sénat hier lundi 27 mars 2023. Une réélection qui surprend les Camerounais quand on connait l'état de santé de celui qui occupe le poste de successeur constitutionnel de Biya.

Quelques heures après la réélection de Cavaye Yéguié Djibril à la tête de l'Assemblée nationale, c'était donc au tour de Niat Njifenji de se voir à nouveau confier, la présidence du sénat. Sans grande surprise le patriarche a été réélu, au cours d'une élection à unique candidat.

Selon l'activiste Arlette Framboise Doumbé Ding, la réélection de Niat à la présidence du Sénat a été favorisée par un atout, mieux, un pouvoir qu'il a depuis quelques années.

"Son principal atout c'est qu'il n'a pas la force pour pouvoir assurer l'intérim de la présidence de République en cas de vacance du pouvoir. C'est précisément pour cela qu'il est préféré à la tête du sénat par ceux qui préparent la succession dynastique du pouvoir au Cameroun", écrit Arlette Framboise Doumbé Ding.

"C'est assez cynique de la part du régime de Yaoundé qui sait que s'il fallait absolument un Bamileke à la tête du sénat, il en existent qui soient plus dynamiques et capables de remplacer valablement le très fatigué Marcel Niat. Yaoundé le sait mais nous sommes dans un marché de dupe comme il en existe dans de pseudo démocraties où on aime à nourrir l'illusion du partage du pouvoir.
Vivement un autre Cameroun où l'intelligence des Camerounais sera plus respectée qu'elle ne l'est aujourd'hui avec Monsieur Paul Biya qui se moque bien des Camerounais avec une structure budgétivore parfaitement inutile comme ce sénat qu'il faut normalement dissoudre pour se concentrer sur la mise en place des fondamentaux de la démocratie qui nous manquent tant dans ce pays. La mise en place par exemple d'un système électoral consensuel sera infiniment plus utile au Cameroun que le sénat dans son fonctionnement actuel. Ce sénat là, c'est de la poudre aux yeux", ajoute l'activiste.