Dans une intervention percutante lors de l’émission CANAL PRESSE sur Canal 2, Richard Makon, journaliste et analyste politique, a vivement critiqué ceux qui appellent à la candidature du président de la République pour un prochain mandat. Selon lui, ces demandes seraient motivées par des intérêts personnels et non par un véritable amour pour le Cameroun. Son analyse, sans détours, a relancé le débat sur l’avenir politique du pays et la légitimité des dirigeants actuels.
Richard Makon n’a pas mâché ses mots : « Tous ceux qui disent que le président doit être candidat, en réalité, ils n’aiment pas le Cameroun. La plupart de ceux qui le lui demandent font cette demande pour leur propre intérêt. » Pour lui, ces appels à une nouvelle candidature présidentielle masquent des ambitions individuelles et ne reflètent pas une vision collective pour l’avenir du pays.
Il a rappelé une question fondamentale posée par le président lui-même en son temps : « Quel Cameroun voulons-nous pour nos enfants ? » Selon Makon, cette question reste sans réponse aujourd’hui, et c’est là que devrait se concentrer le débat national. « Quand on pose cette question, il est clair que le président n’a pas de réponse aujourd’hui », a-t-il insisté, appelant à une réflexion plus profonde sur les priorités du pays.
Le journaliste a également pointé du doigt ce qu’il considère comme une crise de légitimité au sein du gouvernement. « Vous avez des gens qui ne sont pas des élus, qui sont au gouvernement et qui ont fait 9, 20 ans, qui sont illégitimes, qui ne peuvent même pas gagner une élection dans leur propre village », a-t-il déclaré. Pour Makon, cette situation illustre un déficit démocratique criant.
Il a poursuivi en affirmant : « Il n’y a aucun ministre de ce gouvernement qui peut gagner une élection dans son propre village. Si aujourd’hui on disait que pour être ministre il faut être un élu local, tous seraient battus aux élections dans leur propre village. » Ces propos, sans équivoque, soulignent selon lui l’écart entre les dirigeants et les populations qu’ils sont censés représenter.
Richard Makon a conclu son intervention en appelant à un sursaut collectif. Pour lui, le Cameroun doit se recentrer sur des questions essentielles : la légitimité des dirigeants, la transparence des institutions et la construction d’un avenir commun. « Aujourd’hui, on devrait se demander la fameuse question que le président avait posée en son temps : quel Cameroun voulons-nous pour nos enfants ? », a-t-il répété, insistant sur la nécessité d’une vision claire et inclusive pour le pays.
Cette sortie de Richard Makon a suscité de vives réactions sur les réseaux sociaux et dans les milieux politiques. Si certains saluent son courage et sa lucidité, d’autres estiment que ses propos sont excessifs et manquent de nuance. Quoi qu’il en soit, son intervention a relancé un débat crucial sur l’avenir politique du Cameroun et la responsabilité de ses dirigeants.