Actualités of Thursday, 13 September 2018

Source: actucameroun.com

Chômage grandissant: une ONG allemande vole au secours du gouvernement

Le chômage est l'un des problèmes du Cameroun. Le chômage est l'un des problèmes du Cameroun.

L’organisme de coopération allemande appuie depuis deux ans quelques communes de la région de l’Adamaoua. 280 jeunes de l’arrondissement de Ngan-Ha dans la Vina ont reçu ce 12 septembre 2018 leurs parchemins qui marquent la fin de leur formation.

Dans un contexte marqué par les incursions des bandes armées dans la région, le phénomène de prise d’otage avec demande de rançon et surtout dans un contexte marqué par la radicalisation des jeunes, le Projet d’Appui à la Résilience Socioéconomique des Jeunes Vulnérables dans l’Adamaoua rentre, selon les responsables de l’organisation, dans le cadre de la recherche des solutions à ce mal qui guette les jeunes.

La sélection des jeunes prenant en compte l’aspect vulnérabilité et le critère âge, ce qui a débouché sur la sélection de 280 d’entre eux repartis par secteur d’activités notamment l’agriculture, l’élevage, la menuiserie métallique. Pendant 17 mois, ils ont été outillés dans le secteur d’activités choisi. Les jeunes ainsi formés se disent prêts à s’installer à leur propre compte.

«Au début, je n’avais aucune idée de l’élevage du poulet de chair. J’ai été formé sur les modules comment nourrir, comment élever. Présentement je suis un grand dans l’élevage du poulet de chair. Ce qui va me permettre d’employer d’autres jeunes», relate Ishaga Daoud, l’un des 280 jeunes ayant bénéficié de la formation. Comme lui, ses autres pairs se sentent déjà aptes à exercer et à mettre en pratique les connaissances reçues au cours de la formation.

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«Nous avons appris à fabriquer les briques, et on a construit notre poulailler nous-mêmes. A la fin de la construction du poulailler, la GIZ nous a fourni les tôles et les planches. Ce qui nous a permis de mettre la toiture. Ce qui nous permettra de mieux nous occuper», explique Alima Youssoufou.

Ces jeunes bénéficient aussi des appuis leur permettant de s’installer à leur propre compte, mais également de transmettre les connaissances à d’autres en vue d’étendre la chaîne. Les responsables du projet se disent satisfaits à la fin de la formation. «Au départ on les appelait jeunes vulnérables, parce que c’était ça le critère de sélection. La vulnérabilité ici se résumait à ces jeunes-là qui ne sont pas allés à l’école. C’est des jeunes qui étaient sans emploi. La marque de fabrique du projet, c’est de les former, à apprendre aux enfants à pêcher que de leur donner du poisson. Aujourd’hui, ils sont capables de se prendre en charge eux-mêmes», se réjouit Jenove MFOU’OUN MINTCHA, coordonnateur du projet.

Ce projet implémenté dans 5 communes dans la région contribuera à résoudre le problème de sous-emploi des jeunes, mais son extension dans les 21 communes de l’Adamaoua pourrait être d’un véritable apport aux pouvoirs publics et aux collectivités locales qui ont du mal à trouver des solutions adéquates au chômage des jeunes et à la radicalisation qui gagne du terrain.