Invité sur de l'émission Club d'Elites de ce dimanche avril sur Vision4, le professeur Claude Abe s'est encore une fois illustré par une absurdité qui continue de susciter l'ire de certains de ses compatriotes.

Alors qu'il s'attendait (peut-être) que ses propos trouvent échos au sein du RDPC, Calude Abe essuie des critiques de certaines figures du parti au pouvoir, et qui se sont souvent exprimées au nom du RDPC sur les plateaux télé.

Selon le professeur Claude Abe, toutes les personnes qui ne sont pas de sa tribut (Ekang) qui sont à Yaoundé, doivent rentrer chez eux.

En d'autres termes, le sociologue qui était invité de l'émission Club d'Elites, trouve que les Sawas, les nordistes et les Bamilékés qui sont propriétaires de terrains et hommes d'affaires vivant à Yaoundé, doivent rentrer chez eux et y vivre.

"La République devra passer par la réforme foncière. Chacun devra rentrer chez lui. Il ne faut pas rester sur ce principe de République pour envahir les gens dans leurs villages", a déclaré Claude Abe hier dimanche.

L'une des réponses au professeur d'université a attiré l'attention de la rédaction de CamerounWeb. Il s'agit d'une sortie de André Luther Meka. Dans une publication, ce cadre du RDPC a déclaré que les propos de Claude Abe ne reflètent pas la vison du Cameroun que prône Paul Biya.

"Que veux dire " Que chacun rentre chez lui"? Peut-on concevoir un pays ou par exemple les Bulu, les Goumba, vivent uniquement dans le sud? Les Duala, les Malimba, les dibombari dans le Wouri? Les Bafoussam, les Bayangam, les Foutouni à l'ouest? les Peulhs, les toupouri à l'extrême nord?? les Maka à L'est? Les Ewondo, les Mvog Fouda au Centre ? Un tel pays où chaque tribu est exclusivement confinée dans un territoire est-il humainement vivable? La constitution d'un pays à travers des ségrégations territorialement tribales est-elle acceptable ? Chaque camerounais doit se sentir partout chez lui dixit Paul Biya. La nationalité camerounaise confère la territorialité nationale à chaque camerounais", écrit-il hier dimanche dans la nuit.