Ces dernières heures, une histoire humiliante de filouterie de loyer a éclaté. La concernée est la personnalité publique Marlène Emvoutou qui n’aurait pas été en mesure de payer plusieurs mois de loyer à la propriétaire à Yaoundé. Par conséquent, cette dernière a fait expulser de façon très véhémente ses effets, les images ont fait le tour du monde.

L’activiste Claude Wilfried Ekanga a une idée très claire sur le sujet. La vie privée ne doit pas être exposée de cette façon : « Aïe ! Même si nous savons que 99% des influenceuses vendent du rêve et du vent sur les réseaux sociaux. Même si nous savons que leur vie ne reflète rien du « luxe » qu'elles présentent aux yeux de leurs followers.

Même s'il est évident qu'elles ont les mêmes soucis de facture (loyer, téléphone, eau, électricité), les mêmes déboires sentimentaux (dépression, ruptures, querelles, tromperie), voire les mêmes problèmes d'alimentation (frigo vide) que nous tous.

Même s'il est clair que leur objectif est de susciter de la jalousie chez d'autres femmes en faisant semblant d'avoir ce qu'elles n'ont pas. J'ai toujours eu un réel souci avec l'exposition de la vie privée de son adversaire dans le seul but de l'humilier.

Cette détestable habitude qui consiste à filmer l'intimité, la chambre, les ébats, la famille ou la misère d'un tiers pour en ricaner et en faire un objet de honte. Nous avons tellement subi cela des gens d'en face ; mais notre différence consiste à ne pas devenir ce que nous détestons.

Sinon on ne pourrait plus objectivement les combattre. Je ne suis pas parfait, et je ne suis pas toujours tendre envers les femmes ; mais j'ai toujours eu en horreur l'humiliation d'une femme sur la place publique par l'affichage gratuit de sa sphère privée, surtout si elle n'a tué personne.

De telles affaires se règlent entre soi, sans déborder dans la cour au vu et au su de tout le monde. Les femmes souffrent déjà assez sous le joug des hommes. Pour que des femmes ridiculisent ainsi d'autres femmes. Avec ça, la femme ne rend pas service à la femme ».