Le Championnat d’Afrique d’athlétisme, lancé ce vendredi 21 juin 2024 à Douala, Cameroun, est déjà marqué par une organisation défaillante qui suscite la colère des athlètes.

Maboundou Kone, sprinteuse ivoirienne médaillée de bronze au 100m, exprime son ras-le-bol : « Franchement, je ne peux pas mieux me prononcer que ça, c’est une mauvaise organisation. On se sacrifie, on laisse des meetings où on peut gagner de l'argent, des Diamond League et tout pour être ici. Et quand ça se passe comme ça, c’est beaucoup d'énergie gaspillée malheureusement. On n’a pas été bien accueillis, l'organisation est zéro. Peut-être qu'il faut revoir les choses. Pour ceux qui ne font que du 100 mètres, c'est fini pour eux. On attend depuis une heure pour la finale du 100m, sans information sur l’heure de départ. Nous sommes assis à même le sol de la piste du stade annexe 1, sans savoir quoi faire. »

Marie José Talou, autre athlète ivoirienne, partage ce sentiment de frustration, les larmes aux yeux : « Mon équipe doit prendre un Yango pour aller au stade car le transport est nul. Il y a tellement de choses que je voudrais dire sur l’organisation du Championnat d’Afrique. »

Naomi Akakpo, sprinteuse togolaise, ajoute à ce tableau sombre en détaillant ses propres mésaventures : « La veille de la compétition, nous avons attendu 4 heures le bus pour l'hôtel, ce qui nous a privés de repos. Le jour de la compétition, le bus est arrivé avec 1h30 de retard, et nous n’avons pas eu de repas de 9h30 à 20h. » Elle poursuit : « Le 100m a débuté avec un retard raisonnable, mais nous avons reçu nos chronos 2 à 3 heures plus tard. Pour le 100m haies, nous avons attendu 1h40 en chambre d’appel sans échauffement ni informations sur le retard. Le départ a été donné de manière improvisée, ce qui a perturbé ma course. »

Malgré ces épreuves, Naomi Akakpo a exprimé sa gratitude envers Adjoyi Afetofia, Directeur technique de la Fédération Togolaise d’Athlétisme : « Je remercie infiniment le coach Tontonvi, qui comprend les exigences du sport de haut niveau et se bat pour nous fournir le nécessaire malgré les difficultés. »