Actualités of Wednesday, 25 October 2023

Source: www.camerounweb.com

Chantage et sextape du sous prefet : voici la stratégie ultime dont il faut se méfier

L'affaire du sous-préfet doit servir de leçon L'affaire du sous-préfet doit servir de leçon

Les brouteurs ou scammer sont des escrocs opérant sur internet, notamment sur les réseaux sociaux. Ils procèdent de diverses manières, mais la plus répandue c'est l'arnaque à la séduction. Peu importe le procédé, ils ont un seul objectif: se faire de l'argent.

Parlant de l'arnaque à la séduction, elle repose sur deux différentes techniques que le brouteur utilise pour soutirer de l'argent aux personnes de l'autre côté de l'écran. D'abord l'arnaque aux sentiments et l'arnaque à la webcam ou appel vidéo. Tout débute par un message via les réseaux sociaux ou une application de rencontres. Le plus souvent c'est Messenger ou WhatsApp. Le brouteur crée de nombreux faux profils et envoie des courriers flatteurs afin d’établir le contact avec des hommes comme des femmes. Après quelques jours de conversation, la confiance est établie. Les victimes, majoritairement célibataires, pensent tisser une vraie relation virtuelle. Pourtant, très vite, les choses dérapent.

Concernant l'arnaque aux sentiments, une fois la victime agrippée (le plus souvent une femme), le brouteur évoque des difficultés financières. Il peut s’agir d’un proche malade, d’une période de chômage, d’un aménagement à réaliser dans sa maison. Les personnes sous l’emprise de ces escrocs acceptent de « dépanner » leur amoureux, mais de nouvelles demandes arrivent sans cesse et, très vite, leur épargne est réduite à peau de chagrin. Les internautes manipulés peuvent tout perdre, y compris leur famille. Il arrive en effet qu’ils soient en couple : cette « relation » extra-conjugale et la dilapidation de l’argent du ménage provoquent une rupture.

Quant à l'arnaque par chantage à la webcam ou appel vidéo, au lieu de demander de l’argent à sa victime, le brouteur va orienter la conversation vers des questions plus intimes. La cible peut être un homme ou une femme. Un rendez-vous virtuel finit par être fixé. À l'aide d'une application, le brouteur met une vidéo avec une voix montée en synchronisation. Pendant ce temps, il a un autre appareil sur lequel il enregistre les appels vidéos. Au même moment, il fait croire à sa victime qu'elle est vraiment en direct avec la femme ou l'homme en question. La victime sera, la plupart du temps, incitée à se déshabiller. Elle sera filmée ou enregistrée à son insu. Le brouteur envoie ensuite l'enregistrement à sa victime et fera chanter l’internaute leurré en la menaçant de rendre la vidéo publique s’il ne reçoit pas la rançon exigée. Il donne généralement un délai de 24h, sans aucune garantie qu'il ne reviendra pas à la charge une autre fois. Il tient numériquement sa victime jusqu'à ce qu'elle décide de ne plus céder. C'est ainsi que l'enregistrement est balancé à vos contacts et devient viral.

Pour éviter d’être victime de ce type d'arnaque il y a quelques bons réflexes à adopter :

- Sur les réseaux sociaux, n’acceptez pas les demandes d’amis de personnes que vous ne connaissez pas ;
- Ne donnez jamais d’informations personnelles à un inconnu ;
- Méfiez-vous des messages soi-disant officiels contenant des erreurs d’orthographe ;
- Si vous n’utilisez plus un compte sur un réseau social, supprimez-le pour éviter qu’il soit piraté ;
- Ne donnez jamais d’argent à une personne que vous n’avez pas rencontrée physiquement ;
- N’acceptez pas de rendez-vous via webcam proposé par un(e) soupirant(e) virtuel(le) ;
- Ne vous déshabillez pas devant votre webcam.