Actualités of Monday, 17 October 2016

Source: cameroon-info.net

Chantal Biya a déjà été distinguée à l’international - Owona Nguini

Mathias Eric Owona Nguini, politologue Mathias Eric Owona Nguini, politologue

Le prochain colloque sur l’œuvre sociale de Chantal Biya n’en finit pas de nourrir les débats. Le socio-politiste Mathias Éric Owona Nguini est l’un des acteurs visés par la polémique. Il est accusé d’être devenu un soutien au régime de Paul Biya qu’il critique depuis longtemps pour avoir accepté de prendre part à un prochain colloque consacré à l’œuvre sociale de la Première Dame, Chantal Biya. Dimanche 16 octobre 2016, Dr Owona Nguini était face à des contradicteurs dans l’émission L’Arène diffusée - exceptionnellement en fin de soirée - sur la télévision Canal 2 International.

L’intellectuel habitué des plateaux de télévision s’est défendu de toute collusion avec le régime de Yaoundé. Au sujet du doctorat honoris causa qui pourrait être décerné à Chantal Biya à la fin du colloque prévu en novembre, il répond que cette perspective ne lui pose pas de problème. «Je ne vois aucun inconvénient. La seule chose qui moi personnellement me gênerait et je ne suis pas concerné par cela, c’est une motion de soutien. Je ne signerai pas de motion de soutien parce que ce n’est pas dans mon éthique».

Pour cet esprit libre, il n’y a pas de quoi faire des vagues. D’autant plus que ce ne sera pas la première fois que la Première Dame camerounaise est ainsi honorée. «Le doctorat honoris causa c’est une distinction honorifique. Et je n’ai vu aucune polémique chaque fois qu’ici a été donné un doctorat honoris causa. Que ce soit quand on l’a décerné à monsieur Kofi Annan, que ce soit quand on l’a décerné à deux directeurs généraux de l’UNESCO, que ce soit quand on l’a décerné au président italien Sergio Matarella, Abdou Diouf en tant que secrétaire général de la Francophonie et à madame Michaelle Jean. Personne n’a parlé ! Si c’est la logique de la distinction, madame Biya, je suis désolé pour vous, a déjà été distinguée à l’international».

Et de poursuivre: «là-bas ce n’étaient pas des Camerounais. Quand on lui a décerné le titre d’ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO, il y avait les Camerounais là-bas ? Ce sont les Camerounais qui l’ont décerné ?», répond Owona Nguini à ses intervieweurs tout en martelant que personne ne peut le corrompre. Avis donc à ceux qui voient dans sa participation au colloque de la discorde la preuve qu’il a été acheté.