Chantal Biya, la première dame du Cameroun, aurait joué un rôle très important dans le remaniement ministériel opéré par le chef de l’État Paul Biya le 02 mars dernier.
C’est en tout cas ce qu’estime le journal Jeune Afrique dans sa parution d’hier dimanche. Dans une enquête consacrée aux coulisses des récentes nominations, le journal révèle comment la « Dame du palais » a joué de son influencé lors de ce remaniement. Extrait…
Le second cercle qui se renforce à la faveur du remaniement est celui de la première dame, Chantal Biya. Ses proches déjà en place n’ont pas bougé, à l’instar du secrétaire général de la présidence, Ferdinand Ngoh Ngoh.
À l’origine cornaqué par Belinga Eboutou, ce dernier s’est finalement joint à l’amicale ethno-régionale du Centre-Est, qui se revendique de Mme Biya.
Organisateur chahuté de la Coupe d’Afrique des nations 2019, dont les chantiers accusent des retards inquiétants, le ministre des Sports, Pierre Bidoung Kpwatt, est aussi maintenu à son poste. Et d’autres membres de la garde rapprochée de la première dame ont été promus, comme Joseph Le, désormais ministre de la Fonction publique.
Quant à son proche collaborateur, Osvalde Baboke, il lui succède au poste de directeur adjoint du cabinet civil. Cette influence intacte, voire grandissante, de Chantal Biya n’est pas passée inaperçue à Yaoundé. Certaines mauvaises langues font volontiers remarquer que son aura augmenté avec l’âge de son mari. Et d’autres que, pas plus que son époux, elle ne paraît disposée à s’éloigner du pouvoir.