Le représentant-résident de l’Institut africain d’informatique (Iai) au Cameroun, Armand Claude Abanda, a reçu le 3 décembre à Durban, la distinction de meilleur entrepreneur dont la gestion est axée sur la promotion du genre. Un prix qu’il dédie à la Première dame du Cameroun.
«Most gender-focused entrepreneur award». C’est le titre attribué jeudi dernier à Armand Claude Abanda, à l’hôtel de ville de Durban en Afrique du Sud. C’était à l’occasion du premier Sommet africain des Prix des champions et des femmes. «Au moment où le prix m’a été remis, je l’ai dédié à madame Chantal Biya qui est la marraine nationale de l’«Opération 100 000 femmes» et marraine nationale du projet Mijef 2035. » indique le lauréat. D’ailleurs le ministre sud-africain des Arts et de la Culture, Rejoice Mabudafhasi, elle aussi a tenu, à féliciter la première dame du Cameroun lors de la cérémonie de remise des prix, pour son implication dans l’autonomisation de la femme africaine. À travers son réseau d’organisations et d’associations caritatives, l’ambassadrice de bonne volonté de l’Unesco a su s’imposer au fil du temps comme la mère protectrice de l’humanité. Elle apparait désormais comme l’épouse de chef d’État la plus dynamique du monde. En outre, l’auteur de Fils de Prélat exprime toute sa reconnaissance au gouvernement camerounais qui, lui a toujours apporté un soutien énorme dans toutes ses activités.
Le représentant-résident de l’Iai-Cameroun présente son prix au public aujourd’hui au campus de Nkol-Anga, à Yaoundé. Le Sommet africain des Prix des champions et des femmes est événement ayant rassemblé à Durban près de 500 délégués venus des quatre coins du monde dans le but de mettre en évidence, la contribution des hommes dans l’autonomisation des femmes et de leur rendre hommage pour leur rôle influent dans le changement socio-économique en Afrique. Cet événement reconnaît le travail acharné et encourage la culture de l'excellence et de la bonne gouvernance au sein de la société africaine. Encore appelé, le Leading Women’s Economic Summit and Exhibition 2015 (LWA), cette rencontre a été conçue pour sensibiliser et mettre en valeur la contribution des femmes dans la planification et la conception du développement socio-économique en Afrique.
Égalité des genres
Les actions principales qui ont permis à Armand Claude Abanda d’avoir le prix de «Most gender-focused entrepreneur award» sont regroupées en deux programmes: l’«Opération 100.000 femmes » et le projet de formation d’un million de jeunes enfants et de femmes pour l’émergence du Cameroun à l’horizon 2035 (Minjef 2035). «C’est un prix qui récompense le travail d’accompagnement et d’autonomisation des femmes africaines. C’est un prix qui a demandé un certain nombre de présélections d’abord sur le plan national, sur le plan sous régional, sur le plan régional et enfin, à Durban, c’était la finale sur le plan africain», explique le lauréat.
D’août 2003 à décembre 2012, le représentant-résident de l’Iai-Cameroun a réussi le pari d’initier 100 000 femmes issues de toutes les couches sociales à l’outil informatique. Conduite avec le soutien de la première dame du Cameroun, cette opération d’envergure nationale a participé à la réduction de la fracture numérique, à l’autonomisation des femmes, à la promotion de l’égalité et à l’émancipation de la femme camerounaise grâce à l’outil informatique.
Au 6 décembre 2013, date de clôture, ce sont au total 103 350 femmes qui ont été formées sur toute l’étendue du territoire national à la maîtrise des logiciels de bureautique (Word, Excel, Powerpoint, Outlouk, Access et autres). Selon le statut social des participantes, 36,64% étaient des sans-emploi qui ont acquis des compétences pour mieux se vendre sur le marché de l’emploi. Les commerçantes et femmes d’affaire représentaient 20, 56% des participantes et les élèves et étudiantes 20, 42%. Les femmes vulnérables (pygmée, albinos, handicapées, personnes vivantes avec le Vih) représentaient 3, 39% des participantes après les fonctionnaires, cadres d’administration (entreprise privées et parapubliques) 11,82% et les responsables d’associations féminines 7, 8%.
Projet Mijef 2035
Après le projet 100000 femmes, l'Institut Africain d'Informatique a lancé depuis mars, la formation aux Technologies de l’information et de la communication d’un million de jeunes, d’enfants et de femmes (Mijef). Cette nouvelle opération, mise en place par Armand Claude Abanda «a pour objectif majeur d’arrimer les jeunes, les enfants et les femmes aux TIC en vue d’une création de richesses plus qualitative pour un Cameroun émergent à l’horizon 2035». La période de formation d’un million de femmes (au-delà de 25 ans), jeunes (15-25 ans) et enfants (6-14 ans) sur l’ensemble du territoire national, s’étendra sur 20 ans, à raison de 50 000 personnes par an. Les participants recevront des connaissances en bureautique (Word, Excel), sur l’outil Internet et les usages innovants des Tic (réseaux sociaux), et sur la création des projets en relation avec la problématique du développement (télé-santé, télé-éducation, e-commerce, e-banking, e-agriculture, …). Les formations pourront être complétées en fonction des besoins des apprenants.
L’homme avait tout pour faire carrière à l’international, hors de son pays. Mais Armand-Claude Abanda, grâce à une intelligence vive, est devenu par la force des choses, un orfèvre des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Informaticien, diplômé de l’IAI-Gabon, de l’Université Louis Pasteur de Strasbourg et du Cesag de Dakar, qui a écouté l’appel lancé aux jeunes de la diaspora par Paul Biya, à rentrer s’investir au Cameroun, dépose ses valises à Yaoundé. Il devient le premier représentant-résident de l’Iai-Cameroun, qui deviendra plus tard, Centre d’excellence technologique Paul Biya.
Grâce à l’audace, Armand Claude Abanda, en plus de permettre la rencontre harmonieuse entre les Tic et la promotion du genre, a singulièrement inspiré et encadré plusieurs promotions des hauts cadres de l’administration et une diversité d’informaticiens qui parlent avec autorité…