L’absence de la première dame du Cameroun Chantal Biya aux funérailles de sa mère le 25 février dernier a fait couler beaucoup d’encre et de salive dans l’opinion. Pourtant la famille présidentielle a été annoncée en grande pompe. Toutes les personnalités de premier rang de la région avaient annoncé leur présence aux obsèques de la ‘mémé nationale’. Mais c’est sans compter sur la vigilance de Chantal Biya qui était très bien informée par ses sources des pratiques traditionnelles lors des funérailles d’une reine-mère Bamiléké.
Tout était planifié pour contredire les adeptes de la tradition ancestrale Bamiléké. Et le Fo’o Homsi Feze de Badenkop d’exiger aux membres de la famille de Rosette Mboutchouang de lui donner le nom de son héritière. Car dans la tradition Bamiléké, le siège du Mafeu ne reste jamais vide. Il était donc logique que lors desdites cérémonies, un membre de la descendance de Rosette Mboutchouang Mengolo soit désigné pour porter le titre de Mafeu Siligap. Chantal Biya et Brenda Biya les personnes habilitées à porter ce titre étaient absentes.
La première dame, ne voulant certainement pas prendre cette responsabilité s’est absentée. Sinon comment comprendre l’absence d’une dame aussi proche de sa maman aux funérailles de cette dernière ? Sachant qu’en son absence ce titre revient de droit à sa fille Brenda, Chantal n’a surement pas voulu que cette dernière assiste à la cérémonie.
Certains observateurs estiment que c’est une sorte d’humiliation que Chantal a infligé aux autorités traditionnelles à travers son absence et celle de sa fille. Pour d’autres, c’est une occasion offerte à la tradition de revoir les règles successorales. De toutes les façons, connaissant bien Chantal et sa ‘chaleur’ qu’elle partage lors des manifestations publiques, il lui sera difficile de s’enfermer dans une quelconque structure traditionnelle qui l’empêchera d’être ouverte comme à son habitude.
Cette situation suscite des interrogations quant à ce qui concerne l’avenir de nos us et coutumes.