Alors que plusieurs camerounais pensent que le déploiement des forces spéciales dans le Noso, tel que annoncé par les responsables de l'armée camerounaise, allait mettre fin à la guerre de sécession de la zone anglophone du Cameroun, l'on se rend plutôt que les tueries ont gagné en intensités dans cette zone.
Dans un reportage publié il y a quelques heures, Radio France International partage des témoignages de quelques uns des déplacés de la guerre du Noso qui ont pu atteindre Bamenda, ces dernières heures.
De plus en plus nombreux, par rapport à il y a quelques années, ces déplacés parlent de crimes qui se perpétuent toujours en masse et de leur déplacement très risqué mais obligatoire pour leur survie vers Bamenda.
Voici quelques témoignages de déplacés et personnes ressources:
"Chaque jour, on a vu des gens tués, c'est pour ça que l'on a fui. On ne pouvait plus supporter de voir chaque jour des frères morts par terre dans la rue..."
"Ça n'a pas été facile, de le porter de "Big Babanki" à Bambui, nous étions si fatigués, sans personne pour nous aider à porter l'enfant"
"Les gens ont peur et fuient. Mais la route est bloquée. Ceux qui fuient ne peuvent pas prendre de véhicules. Donc, imaginez ce que les femmes traversent, avec leurs enfants, à faire la route à pied pour se retrouver dans une localité où elles ne connaissent parfois personne pour les accueillir"...