Actualités of Wednesday, 19 October 2016

Source: cameroon-info.net

Charles Ndongo sur les traces de Paul Biya

Après les règnes de Gervais Mendo Ze et Amadou Vamoulké, le nouveau Directeur Général de l’office national de Radio et Télévision (CRTV), Charles Ndongo, a lancé, trois mois après sa nomination, la traque contre la corruption au sein de l’entreprise publique dont il a désormais la responsabilité. Une Cellule anticorruption de la CRTV a vu le jour. Les membres de cette Cellule ont été installés hier mardi 18 octobre 2016 au cours d’une cérémonie organisée au centre de production de Mballa II à Yaoundé. Cet évènement inédit, déroulé en présence des personnels de la CRTV, était présidé par Le Révèrent Dieudonné Massi Gams, le Président de la Commission Nationale Anticorruption.

La CONAC sera un partenaire de poids dans l’atteinte des objectifs de cette nouvelle gouvernance que se donne Charles Ndongo. La Cellule anticorruption de la CRTV est présidée par le Professeur Nadine Machikou, Universitaire et membre de la société civile. Le marchandage autour de la procédure des AVI, document indispensable pour l’obtention d’un crédit à la banque, le détournement des frais de production et de communiqué et le «gombo» sont entre autres pratiques impropres à faire disparaître par la Cellule de lutte contre la corruption.

«Que ceux qui ont transformé leur bureau en guiche sachent que je serai sans pitié contre eux. Une fois toutes les preuves réunies, je ferai appliquer la réglementation, toute la réglementation en vigueur. Nous devons faire de la lutte contre la corruption, un défi général» a indiqué, Charles Ndongo qui jouit d’une riche et longue expérience de plus de 30 ans, au sein de la CRTV.

En attendant de juger le maçon au pied du mur, notons que son «sauveur», le Président Paul Biya, avait aussi exigé en 1987 des preuves pour sanctionner les prévaricateurs de la fortune publique. C’était au cours d’une interview avec Éric Chinje, alors journaliste à la Télévision nationale. Les corrompus sont restés impunis durant plus d’une décennie. Depuis une vingtaine d’années, quelques ripoux ont été jetés en prison. Mais, la corruption persiste dans plusieurs secteurs publics.