Actualités of Friday, 20 October 2017

Source: L'Oeil du Sahel

Chaudes empoignades entre policiers et beskineurs

Les contrôles de la vignette 2017, ont commencé le 10 octobre dernier Les contrôles de la vignette 2017, ont commencé le 10 octobre dernier

A l’origine, une opération de contrôle de la vignette 2017.
La journée du 16 octobre dernier aura été des plus mouvementées dans la ville de Ngaoundéré. Dans certaines artères à très forte concentration de mototaxis, les éléments de la police et de la gendarmerie ont eu de chaudes empoignades avec des conducteurs de ces engins à deux roues. Ce, dans le cadre de l’opération de contrôle de la vignette de l’année en cours.

Quelques clichés démontrant la puissance de l’ordre public ont été de la partie.

Au quartier Norvégien par exemple, deux policiers se saisissent d’un conducteur de moto ayant eu l’intention de ne pas soumettre au contrôle et de prendre la fuite avec son engin. Une attitude qui renseigne à priori sur la non-conformité du concerné qui est finalement menotté et conduit dans un commissariat de la ville. A un carrefour du marché de Bantaï, lieu par excellence de stationnement des mototaxis, les conducteurs vont d’abord jouer à cache-cache avec les éléments de la gendarmerie conduits par le nouveau commandant de compagnie.

Mais mal va leur en prendre, la descente inopinée et musclée de la gendarmerie va occasionner une débandade, certains conducteurs abandonnant leurs engins. «Le problème, c’est que de nombreux attaquants (mototaximen) n’ont pas de papiers en général, notamment le permis de conduire et les documents même de l’engin. Et voyezvous, la tendance qu’ont de plus en plus les mineurs à aller apprendre à conduire le soir à la place des fêtes de Ngaoundéré, et devenir mototaximan le lendemain matin, favorise cette inconscience. Pourtant, les papiers d’une moto, et les taxes, quand on veut vraiment s’investir dans le secteur d’activité, ne coûtent rien», s’offusque un membre de syndicat à Ngaoundéré.

Les contrôles de la vignette 2017, ont commencé le 10 octobre dernier à Ngaoundéré. La capitale régionale accusait déjà de fait un retard, car le ministre des Finances a instruit aux services locaux des impôts de procéder au contrôle des vignettes automobiles entre le 02 et le 31 octobre 2017. A l’issue d’une rencontre le 09 octobre dernier tenant lieu de sensibilisation, entre le chef du centre régional des impôts et du délégué régional des Transports de l’Adamaoua, en présence des représentants de syndicats, des compagnies d’assurance, les responsables du Feicom, il a été décidé que trois équipes mobiles de contrôle se déploient à l’intérieur de la ville et des équipes fixes à ses sorties.

Les représentants des syndicats de transport devaient sensibiliser leurs membres. Ces équipes étant constituées entre autres des forces de maintien de l’ordre, dont un gendarme, un policier, un représentant des Transports, du Feicom, etc. doivent ainsi effectuer un contrôle de 7 jours non successifs. Pour les usagers n’ayant pas de vignette, leurs motos, voitures ou tricycles seront conduits à la fourrière de la communauté urbaine. Ils ne peuvent les récupérer qu’après s’être acquittés des frais y afférents.

Pour les motos, cette vignette revient à 2000 Fcfa, les tricycles, 5000 Fcfa, les véhicules de 13 chevaux, 25 000 Fcfa, plus de 13 chevaux, 50 et 100 000 Fcfa. L’argent récoltée est ainsi destiné à la communauté urbaine, aux communes d’arrondissement et au Feicom. En tout cas, au niveau de la délégation régionale des Transports de l’Adamaoua, l’instruction du gouverneur sur la délivrance des cartes grises en 48 h est respectée ; et l’attestation de dépôt est délivrée pour chaque engin ou véhicule qui détient un numéro de châssis unique.

Comme pour dire que les usagers qui ne se conforment pas peuvent être présumés de mauvaise foi. Pour ce qui est de la circulation avec de faux documents, ce qui a provoqué une baisse drastique d’environ 50% des recettes douanières, les forces ont pris l’engagement de débusquer les contrevenants.