Nous avions parlé récemment d’une mise à feu orchestrée par des populations qui ont pris les victimes pour des éléments de Boko Haram. Alors que les concernés étaient des chercheurs.
Selon une source, les premières arrestations dans le cadre du lynchage à mort des chercheurs à Souledé-Roua sont obtenues. Pour revenir un peu sur les faits, le 5 mars 2025 dans la région de l’Extrême-Nord, les autochtones ont jugé bon de lyncher puis de brûler vif deux chercheurs camerounais et leur guide.
La population violente prétendait les avoir confondus aux membres de Boko Haram. ‘Une version peu plausible lorsqu’on sait que les chercheurs s’étaient présentés auprès de l’autorité traditionnelle et du sous-préfet », souligne N’zui Manto.
Depuis l’acte barbare, l’indignation générée motive les autorités à procéder à des interpellations.
Le chercheur pris pour Boko Haram et brûlé vif : le sous-préfet donne un ultimatum
À Souledé-Roua, dans la région de l'extrême-nord, un chercheur et 2 autres personnes, accusés d'être de la secte islamiste Boko Haram, ont été brûlés vifs. Le chercheur s'appelle Frédéric Mounsi, il s'était rendu dans le coin pour ses activités professionnelles.
Ainsi que les faits nous ont été racontés, le chercheur était à bord d'une moto quand il a été pris pour cible en compagnie d'autres passagers, tous accusés par des villageois d'être des membres de Boko Haram. Les 3 hommes seront alors battus et mourront sous des pneus enflammés.
Dans la localité, les villageois vivent dans la psychose à cause de Boko Haram et sont donc sur le qui-vive. Ils ne se sont rendus compte que plus tard de l'innocence de leurs victimes.
Le sous-préfet de la zone est formel. Il dit que si on ne vient pas chercher les corps du Dr Bello et du chercheur Mounsi, il sera obligé de les enterrer dans une fosse commune.
En fait, rappelle N’zui Manto, dans le cadre des recherches de sa thèse, le chercheur Frédéric Mounsi en fonction au Minres, plus précisément à l'IRGM (Institut de la recherche géologique et minière), s'est rendu accompagné du Dr Bello à Souledé-Roua.
Ils s'étaient attachés les services d'un guide et celui-ci à bord de sa moto devait les conduire à bon port. La population locale s'en est pris à eux, les accusant d'être les membres de Boko Haram.
Selon le témoignage d’un proche, « nous avons contacté le sous-préfet, il dit que si demain personne ne se manifeste, ils vont enterrer les corps dans une fosse commune ».