Le ministre de l'Enseignement secondaire a dans une sortie, rappelé l'interdiction du châtiment corporel des les écoles au Cameroun. Cette décision, est certes saluée par plusieurs Camerounais, mais elle ne fait pas l'unanimité.
Des voix se sont en effet élevées pour rappeler au ministre, que les sociétés dites occidentales qui n'approuvent plus ces méthodes assistent avec impuissance à la décrépitude de leur jeunesse.
Jacques Ebwea Mbappe est de cet avis. Voici ce qu'il pense de la décision du ministre:
"Année scolaire 1988/1989,je suis élève en classe de CM1 à l'école publique du Camp militaire à Dla. Mon maître s'appelle Mbondo Michel, un vénérable ressortissant de Tjei Di koï par Pouma. Apres 3 semaines de classe, ayant constaté que nos performances en "Dictée questions "étaient approximatives, il décida de nous appliquer une thérapie de choc. Chaque Lundi, un vannier devait lui livrer un sac de rotin. Au début de chaque journée de classe, une petite dictée était proposée. Sur de grosses ardoises, nous devions transcrire ces phrases et poser l'ardoise sur la tête. Le maître sillonnait les rangées et la moindre faute vous envoyait à Un angle de la classe.
A tous ceux là, un traitement "princier "était réservé. Dans une vigueur indicible, le maître vous récompensait pour votre offense à Vaugelas. Vous aviez la sensation que des fléchettes trempées des semaines dans du piment Bamoun transperçaient votre peau, ouvraient votre chair avant de malmener vos nerfs.
Atroce était la douleur. Pour ne plus vivre ce supplice, il nous arrivait de mettre entre parenthèses le repas pour s'assurer que la règle de grammaire a été apprivoisée. Je n'oublierai pas de sitôt l'épisode de mon complice Mbog Nack Éric de pk11 qui effrayé par la perspective de se faire fouetter mit 5 culottes. Hélas la supercherie fut découverte et il reçut 30 coups de soufflets sur chacun de ses mollets et le maître les appelait "jarrets" Voilà comment les règles de grammaire ne relevèrent plus de l'ésotérisme pour nous. Oui des dérives ont été commises par la chicotte mais une autorité sans possibilité de coercition physique en est elle véritablement une ?"