Infos Santé of Tuesday, 15 February 2022

Source: www.camerounweb.com

Choléra au Cameroun : une campagne de vaccination devrait débuter cette semaine


• Les chiffres à la date du 14 février font état de 1 242 cas

• Il y a déjà 35 décès enregistrés

• Une campagne de vaccination devrait débuter cette semaine


Face à la recrudescence des cas, les autorités sanitaires annoncent l’éventualité d’une campagne de vaccination contre l’épidémie du Cholera cette semaine.

Détecté pour la première fois en janvier dernier dans les régions du Sud-Ouest et du Littoral, le Choléra s’est propagé à trois autres régions du pays. En effet, la maladie résulte de l’absorption d’eau ou d’aliments contaminés. Les cas de cette épidémie sont fréquents dans le pays. Le Choléra est une maladie diarrhéique épidémique, strictement humaine. Il est essentiellement dû à des bactéries.

Les chiffres se gonflent au fil des jours et à la date du 14 février, 1 242 cas de choléra ont été recensés dont 35 décès, selon le ministère camerounais de la santé.
Les régions du Sud-Ouest et du Littoral sont en tête en nombre de cas et de décès sur les Cinq (05) régions touchées par la maladie.
Mobilisation générale des autorités sanitaires et appel au respect strict des règles d’hygiène.

Le système de surveillance est mis en alerte et des kits d’eau potable sont mis à la disposition des communautés affectées, indiquent les autorités sanitaires. Dès le 18 février, des campagnes de vaccination ciblées sont envisagées.
Le ministre de la Santé rappelle le caractère contagieux du choléra et appelle les populations à plus de vigilance et à l’observance des règles d’hygiène telles que le lavage des mains au savon et à l’eau coulante, la cuisson à point des aliments.

Selon des informations contenues dans un communiqué rendu public le 9 février 2022 par le ministre de la Santé publique, la ligne de contamination du choléra en résurgence au Cameroun depuis fin janvier dernier est Manaouda Malachie, Bakassi, Limbe, Bonge, Kribi, Fotokol, Melong, etc. Cette ligne serpente les régions du Sud-Ouest, Littoral, Sud et Extrême-Nord.

D’après le Journal, Le Jour, depuis le mois de novembre 2021 (et donc depuis la 46ème semaine épidémiologique selon les experts sanitaires) jusqu’à ce jour, 28 cas confirmés ont donc été diagnostiqués dans la région côtière du Cameroun.

Sur les 24 districts de santé que compte cette région, 07 districts de santé ont présenté des cas positifs de choléra. Le district qui enregistre le plus grand nombre de cas est celui de Nylon, avec 12 cas diagnostiqués d’après Dr Hans Mossi Makembe, coordonnateur régional de lutte contre cette épidémie pour le Littoral. Les autres districts affectés – car au moins un cas y a été diagnostiqué – sont ceux de Boko, Bonassama, Deido, New-Bell, Logbaba et, tout récemment, le district de santé de Mélong, dans le département du Moungo. Les seuls morts enregistrés dans cette région, jusqu’ici, sont des patients reçus il y a un peu plus d’une semaine à l’hôpital de district de Mélong.

« Dans la région nous avons enregistré deux cas de décès confirmés, jusqu’ici, depuis la 46ème semaine. Mais ce sont des cas qui sont arrivés à l’état de mort, c’est-à-dire que les gens, dans la mise en place même de l’épidémie dans la communauté, le circuit d’un patient, de son ménage jusqu’à la formation sanitaire où il doit avoir une prise en charge appropriée, est souvent très compliqué, très complexe. Ce sont des gens qui sont passés soit par un tradi-paraticien soit par la petite clinique du quartier, soit ils ont fait appel à un personnel soignant qui est venu leur donner des soins à la maison.

Et puis, c’est quand son état s’aggrave qu’il s’amène à l’hôpital. Très souvent ces cas décèdent même avant d’y arriver », déplore Dr Hans Mossi. « Endémie cholérique » Car, argumente le médecin interviewé jeudi par Le Jour, « si vous êtes en face d’un véritable cas de choléra, vous commencerez à faire des diarrhées, des vomissements. Le décès survient dans les heures si rien n’est fait, parce que vous allez perdre énormément de l’eau et ces pertes, cette déshydratation va entrainer la défaillance de plusieurs organes, tels que le rein, même le cœur, et tout le reste. Donc tout est possible. Et la prise en charge à un moment donné ne va pas seulement se résumer, dans ce cas-là, dans le remplissage ou le remplacement de l’eau, il faudra encore apporter des soins appropriés aux autres appareils de l’organisme qui ont déjà été défaillants. »