Amougou Belinga, Justin Danwé, Maxime Eko Eko et une dizaine de personnes suspectées d’avoir un lien avec l’affaire Martinez Zogo ont été inculpés pour filature, enlèvement, torture et complicité de torture. Ils sont placés sous mandat de dépôt en attendant l’instruction de l’affaire. Les avocats de la famille de Martinez Zogo qui ont eu finalement eu accès au dossier de l’affaire s’interrogent sur les qualifications des faits.

Selon Me Calvin Job, le commissaire du gouvernement à enlever l’élément intentionnel aux qualifications. « C'est des qualifications qui viennent enlever l'élément intentionnel du crime qui a été commis. C'est comme si après ces tortures, Martinez Zogo est rentré chez lui et est décédé d'une fièvre ou d'un palu. Ce qui n'est pas le cas », a-t-il déclaré aux confrères d’Equinoxe télévision.

De son côté Me Félicité Zeifman, également membre du collectif des avocats des ayants-droits de Martinez Zogo entend défendre jusqu’au bout les intérêts de leurs clients.

« Nous allons demander si les qualifications retenues tant par le commissaire du gouvernement que par le juge d'instruction lèsent les intérêts de nos clients. Si les qualifications ne reflètent pas la réalité des faits, la réalité de comment Martinez Zogo assassiné, nous nous jetterons corps et âme dans le combat pour que le peuple Camerounais ait enfin la vérité », a-t-elle confié.

L 'affaire Martinez Zogo pourrait selon Me Zeifman, être l’occasion pour les Camerounais de renouer avec la justice de leur pays. « On l'a lui doit parce que le peuple camerounais fatigué. Fatigué de voir le service public de son pays être un cimetière d'injustice alors il y a un rêve quelque part en lui. Il se dit Martinez, tu nous donnes l'occasion afin que notre pays soit un pays de justice », confie -t-elle.