Actualités of Thursday, 12 January 2017

Source: Cameroon Tribune

Circulation routière : des policiers menacés

Ils sont au quotidien soumis à des comportements dangereux de la part d’automobilistes récalcitrants Ils sont au quotidien soumis à des comportements dangereux de la part d’automobilistes récalcitrants

Un policier sur le capot d’un taxi au carrefour « sous-manguier  »  à  Yaoundé. Le cliché, digne d’une fiction hollywoodienne, est capté par CT ce jeudi 5 janvier 2017. « Arrêtez-vous ! Vous allez le tuer !  Quel est votre problème  ?»,  crient  des passants. Malgré ces interventions, le chauffeur de taxi sans immatriculation  continue  de  rouler.  

Visiblement décidé à en finir avec un homme en tenue dont la tâche quotidienne consiste à réguler la circulation. L'incident est survenu lorsque l’agent a demandé à l’automobiliste de  respecter  une  des  deux  files comme  tous  les  autres  usagers, alors que l'embouteillage a atteint son pic ce jeudi vers 17h. Le chauffard  visiblement  très  nerveux  ne l’entend pas de cette oreille. Il crée alors un troisième rang et menace de  broyer  les  jambes  du  policier. Face à son entêtement, ledit policier se met devant le véhicule pensant dissuader l'indiscipliné qui n’en démord pas.

Il garde le pied sur l'accélérateur et fonce sur l’agent de police. Pour protéger  ses jambes, l’homme en tenue saute sur le capot du taxi et s’agrippe sur les rebords des portières. Pendant de longues minutes, il va voyager dans cette position inconfortable et s’en sortira heureusement indemne. Au constat, de nombreux policiers ont déjà été handicapés par de tels conducteurs.  Si  certains  ne  s’en tiennent  qu’aux  injures,  d’autres n’hésitent plus à bafouer l’autorité des  policiers  en  les  percutant  au mépris des conséquences d’un tel acte.

Des sources bien introduites à la Délégation générale à la Sûreté nationale indiquent que de récents auteurs  de  ces  indélicatesses, conducteurs de taxis et particuliers, sont  déjà    dans  les  filets  de  la justice. Ils ont été interpellés  entre le 24 et le 31 décembre dernier à Yaoundé.

Comme l’explique le commandant du  Groupement  régional de  la  voie  publique  et  circulation du Centre, le commissaire de police El Hadj Adamou Baba, « il est inadmissible  qu’un  chauffeur  manque de  respect  à  un  policier,  œuvrant  sous  le soleil comme sous la pluie pour le bien des populations. 

Si  un  conducteur  n’approuve pas une décision d’un agent de la circulation, qu’il aille le faire savoir à la hiérarchie et non porter main sur lui ou  le percuter avec son véhicule.  Il  n’est  pas  conseillé  de  se  faire justice soi-même, au risque d’être poursuivi au parquet pour violences ».